Conçu pour accueillir les épreuves de natation synchronisée et de plongeon, ainsi que le tournoi préliminaire de water-polo au moment des Jeux d’été de Paris 2024, le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) émerge peu à peu – et dans les délais – face à son monumental voisin qu’est le Stade de France.

Il y a tout juste un an, à l’été 2021, les premières grues investissaient le vaste chantier du Centre Aquatique Olympique. Un an plus tard, le bâtiment s’élève et laisse déjà entrevoir la forme caractéristique dont il disposera à son achèvement, entre la fin d’année 2023 et le printemps 2024.
Ainsi, les dernières semaines ont permis aux équipes du projet piloté par Bouygues Bâtiment – Île-de-France – sur une conception des cabinets Ateliers 2/3/4/ avec VenhoevenCS et le bureau d’études techniques Schlaich Bergermann & Partner – d’effectuer la pose complète de la première catène en bois qui assure un premier franchissement de part et d’autre de l’ouvrage, et qui préfigure surtout la future toiture.
Au total, ce seront d’ailleurs 91 catènes qui seront installées, chacune mesurant 21 centimètres de large, 55,2 centimètres de hauteur, pour une longueur de 90 mètres. Cette jetée au-dessus du futur bassin aquatique sera rendue possible par l’assemblage de 273 éléments de 30 mètres de long.
Pour le reste, la majeure partie des structures des parois en forme de fer à cheval est en cours d’assemblage, avec par ailleurs le creusement des futurs bassins et des espaces techniques qui prendront place sous les tribunes qui, elles-aussi, apparaissent progressivement.
Au cours des prochains mois, le chantier connaîtra une certaine accélération, puisque la pose de la charpente devrait être pleinement engagée d’ici la fin de l’été 2022, avant que l’installation de la toiture ne soit conduite dès l’hiver à venir.
L’actualité immédiate du chantier sera néanmoins marquée par le ripage voisin de la passerelle piétonne au-dessus de l’autoroute A1, passerelle qui permettra la liaison entre le Centre Aquatique Olympique et le parvis du Stade de France. L’opération colossale interviendra du 08 au 11 août pour une durée de 54 heures, ce qui entraînera la fermeture temporaire de l’axe autoroutier et la mise en place de déviations exceptionnelles.
Dans leur globalité, les travaux du Centre Aquatique Olympique et de la passerelle adjacente – incluant la phase JO et la phase Héritage – constituent un investissement sous maîtrise d’ouvrage de la Métropole du Grand Paris (MGP) estimé à 174,7 millions d’euros, dont 154,7 millions en provenance directe de la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO).
Pour l’heure, ce chiffrage ne tient pas compte des probables répercussions de l’inflation sur les coûts des matières premières.

A terme, durant les Jeux, ce seront près de 6 000 personnes qui pourront prendre place lors de chacune des sessions sportives organisées au sein du Centre Aquatique Olympique, pensé comme un écrin moderne et écoresponsable faisant la part belle au bois et aux matériaux bio-sourcés.
Pour permettre la tenue d’événements, lors des Jeux, mais également après la clôture de la manifestation sportive planétaire, un bassin principal modulable de 50 mètres va être agencé, de même qu’un bassin secondaire de 22 mètres par 25.
Dans sa phase Héritage, la jauge du site passera à 2 500 places pérennes, avec tout de même la possibilité de disposer de tribunes temporaires en cas de compétitions majeures, la capacité pouvant alors grimper jusqu’à 5 000 places.

Au-delà de sa vocation de centre aquatique, le site proposera en outre un mur d’escalade, implanté sous les tribunes, deux terrains de padel tennis et deux terrains de basket 3×3.
L’extérieur du bâtiment ne sera pas négligé, puisque il assurera à ce dernier une insertion paysagère dans le futur quartier de la ZAC Plaine Saulnier.
Cela se traduira par l’aménagement d’une vaste zone engazonnée pour la pratique d’activités sportives et de loisirs durant la saison estivale, avec également l’installation de trois terrains de football à 5.
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