Après les Internationaux de France de tennis de Roland Garros, la terre battue de la Porte d’Auteuil (16ème arrondissement de Paris) s’apprête à laisser place au sable d’un éphémère terrain de beach-volley à la fin du mois de septembre. Une façon de mettre davantage en lumière un sport qui gagnera le Champ-de-Mars (7ème) durant les Jeux d’été de Paris 2024.

Inscrit au programme des Jeux Olympiques d’été depuis Atlanta 1996, le beach-volley s’est peu à peu imposé auprès des spectateurs et des diffuseurs, notamment grâce à son implantation dans des écrins d’exception lors des dernières ou des futures éditions.
De fait, alors que Londres 2012 avait consacré le volleyball de plage au cœur de la Horse Guards Parade, les organisateurs des Jeux de Rio 2016 ont par la suite aménagé un stade temporaire sur la mythique plage de Copacabana.
Pour l’édition de Paris 2024, un autre lieu de renommée mondiale offrira au beach-volley une exposition majeure, sur le Champ-de-Mars, en contrebas de la Tour Eiffel. Quatre ans plus tard, Los Angeles 2028 proposera elle-aussi un superbe écrin pour les joueurs et les spectateurs, avec l’implantation du tournoi sur la célèbre plage de Santa Monica.
Mais avant de profiter des futures festivités olympiques en France, le beach-volley va prochainement poser ses valises dans un véritable temple du sport mondial, avec l’utilisation temporaire du Court Central du stade de tennis de Roland Garros à Paris.
A la fin du mois de septembre, le Beach Pro Tour 2022 – Elite 16 organisé par la Fédération Internationale (FIVB) établira ainsi ses quartiers dans ce haut lieu de la petite balle jaune, avec un tournoi qui verra s’affronter les 16 meilleures paires mondiales dans les tableaux masculin et féminin.
Pour la Fédération Française de Volleyball, la venue de cette spectaculaire compétition (29 septembre au 02 octobre) constituera une aubaine pour mettre en lumière un sport dont la popularité grandissante est susceptible d’impacter le nombre de licenciés avant et après 2024.
Surtout, le tournoi – qui compte au total neuf étapes à travers la planète (Rio de Janeiro, Sydney, Le Cap, etc.) – pourra pleinement profiter de l’opportunité des “night sessions” rendue possible par la modernisation du site parisien au cours des dernières années, avec également une billetterie attractive à partir de 10 euros pour permettre au plus grand nombre de venir assister aux matchs. Une programmation musicale devrait en outre agrémenter les quatre jours de l’étape parisienne du Beach Pro Tour 2022 – Elite 16.

A l’issue des matchs, les joueurs, la Fédération Française et la FIVB se donneront à nouveau rendez-vous à Paris dans deux ans, mais cette fois-ci dans une compétition d’une toute autre envergure et dans un autre magnifique écrin.
A l’occasion des Jeux Olympiques, le beach-volley s’installera en effet au milieu du Champ-de-Mars, entre la Tour Eiffel et l’École Militaire non loin de laquelle se trouve d’ores et déjà le Grand Palais éphémère, future Aréna du Champ-de-Mars, où auront lieu les épreuves de judo, de lutte, de para-judo et de rugby-fauteuil.
Pour le temporaire Stade Tour Eiffel, l’agencement se fera sur la Place Jacques Rueff.
Les organisateurs envisagent ainsi l’installation de tribunes dont la jauge maximale devrait atteindre 12 860 places, offrant dès lors aux spectateurs du beach-volley – puis à ceux du football à 5 lors des Jeux Paralympiques – une vue exceptionnelle sur le terrain bien sûr, mais aussi sur la “Dame de Fer” voisine de quelques dizaines de mètres.
Pour permettre cette aménagement, un investissement de 11,133 millions d’euros avait été annoncé durant la phase de candidature de Paris 2024 en 2016, un chiffrage qui devra encore être précisé à l’aune des diverses exigences et contraintes techniques et logistiques.
Quoiqu’il en soit, l’utilisation du Champ-de-Mars et, plus spécifiquement, de la Place Jacques Rueff, n’est pas une nouveauté dans le cadre d’un projet olympique parisien.
Par le passé en effet, Paris 2008 et Paris 2012 avaient également fait de cet emplacement un possible site d’accueil du tournoi de beach-volley.

Pour les Jeux de 2008, les porteurs de la candidature avaient choisi d’installer non pas une mais deux arènes temporaires avec, pour la première, une capacité de 5 000 places et, pour la seconde, une jauge de 10 000 places.
Tandis que le stade principal aurait été édifié sur la Place Jacques Rueff, le stade secondaire aurait quant à lui été aménagé dans le prolongement du Champ-de-Mars, en direction de l’École Militaire, tout comme d’ailleurs les trois terrains d’entraînement.
Des espaces de détente et de restauration, ainsi que des locaux techniques et médicaux auraient en outre été installés, là-encore de façon temporaire, tout autour du périmètre.
Au début des années 2000, l’aménagement du site avait été estimé à quelques 6,4 millions de dollars, dont 5,1 millions qui auraient alors été pris en charge par le Comité d’Organisation (COJO).

Concernant la candidature aux Jeux de 2012, Paris avait porté le projet d’un stade unique de 10 000 places, avec par ailleurs l’agencement de quatre terrains d’entraînement et d’espaces divers ouverts aux joueurs et / ou aux spectateurs.
Pour assurer la mise en place de ce dispositif, une enveloppe de 9,9 millions de dollars avait été projetée en 2004.
A l’époque, la candidature avait justifié la sélection du Champ-de-Mars de la façon suivante, à la fois en considérant le potentiel du lieu et son histoire :
Le Champ-de-Mars est l’une des esplanades les plus prestigieuses de Paris.
Riche d’une longue histoire, ce site a accueilli plusieurs Expositions Universelles à la fin du XIXème siècle.
Situé au centre de Paris, le Champ-de-Mars sera au cœur des célébrations dans la ville.
Si cette promesse ne fut pas tenue en 2012 – l’élection de la Ville Hôte consacrant la capitale britannique au détriment de la “Ville Lumière” – elle le sera néanmoins en 2024.