Ce dimanche 31 mars 2019 constitue le 130ème anniversaire de l’inauguration de la Tour Eiffel.
Monument emblématique de Paris, connu dans le monde entier et arpenté chaque année par plus de 7 millions de visiteurs, ce site deviendra en 2024 l’un des lieux iconiques des Jeux Olympiques et Paralympiques dont plusieurs épreuves se dérouleront en contre-bas.
Ainsi, la Tour Eiffel surplombera les épreuves de marche, du marathon et du triathlon (nage en eau libre) qui seront organisées sur les bords de la Seine, avec des tribunes et des aménagements temporaires d’une capacité globale de 13 390 places.
La Dame de Fer aura aussi d’autres manifestations sportives comme voisines temporaires, à commencer par le tournoi de beach-volley qui prendra place sur le Champ-de-Mars et sur lequel une arène temporaire d’au 12 860 places sera édifiée. Les épreuves de judo et de lutte seront quant à elles abritées dans l’enceinte du Grand Palais éphémère qui prendra près de l’École Militaire, dans la perspective historique reliant ce site, la Tour Eiffel, et le Trocadéro. Cet équipement temporaire disposera d’une superficie de 13 500 m² et devrait être en capacité de recevoir jusqu’à 9 000 spectateurs.
In fine, sans compter les aménagements spécifiques prévus par les autorités locales pour améliorer l’accessibilité de la Tour Eiffel et de ses environs, et sans prendre en considération l’installation du Grand Palais éphémère, la tenue des épreuves olympiques pré-mentionnées nécessitera un investissement de la part du Comité d’Organisation des Jeux (COJO). Concrètement, selon les données publiées durant la phase de candidature, les aménagements liés auxdites épreuves devraient mobiliser au moins 14,575 millions de dollars (13,68 millions d’euros), dont 11,133 millions pour la seule installation de l’arène de beach-volley (10,45 millions d’euros).
Outre les compétitions olympiques, le célèbre monument conçu par Gustave Eiffel devrait aussi être le cadre majestueux d’épreuves paralympiques.
Avant confirmation plus tard cette année des sites dédiés aux sports paralympiques par le COJO et le Comité International Paralympique (IPC), le secteur de la Tour Eiffel et du Champ-de-Mars est ainsi envisagé pour héberger les épreuves du marathon, du para-triathlon, du football à cinq (ou cécifoot), mais également le point de départ et d’arrivée du para-cyclisme sur route.
L’installation des diverses épreuves paralympiques garantira une réutilisation des enceintes temporaires aménagées dans le cadre des Jeux, que cela concerne l’arène du Champ-de-Mars ou les équipements du Trocadéro, offrant dès lors une même capacité d’accueil pour les spectateurs.

Dans le passé, l’ambition olympique et paralympique de Paris avait déjà eu comme support la Tour Eiffel et ses environs.
Pour sa candidature aux Jeux de 1992, la capitale française avait notamment proposé le Champ-de-Mars pour accueillir une partie des épreuves équestres avec, à l’instar de ce qui est prévu avec le Grand Palais éphémère, l’édification d’une enceinte temporaire de 20 000 places près de l’École Militaire.

Afin de justifier cet emplacement, le Comité de Candidature avait à l’époque précisé :
D’autres lieux prestigieux, tels Versailles, Fontainebleau ou Chantilly, pouvaient être choisis.
La Fédération nationale a opté pour le Champ-de-Mars pensant que pour les cavaliers resterait un souvenir inoubliable d’avoir concouru face à la Tour Eiffel, le grand symbole de Paris.
Quelques années plus tard, dans le cadre du projet olympique et paralympique de 2008, Paris avait à nouveau souhaité mobiliser l’iconique monument et sa perspective historique.

Le Champ-de-Mars avait ainsi été choisi par les porteurs de la candidature pour servir d’arène au tournoi olympique de beach-volley.
Pour l’occasion, deux stades provisoires de 5 000 et 10 000 places auraient été édifiés face à la Tour Eiffel, avec en outre trois terrains d’échauffement et des espaces de détente.
A l’époque, l’aménagement de ces diverses structures fut estimé à 6,4 millions de dollars (8,11 millions d’euros actuels), dont 5,1 millions qui devaient être pris en charge par le COJO (6,48 millions d’euros).

L’option du beach-volley sur le Champ-de-Mars avait ensuite été reprise dans le dossier de candidature de Paris pour les Jeux d’été de 2012.
Comme pour le précédent projet et comme pour celui des Jeux de 2024, le site de la Place Jacques Rueff avait été sélectionné par la candidature tricolore, avec l’idée d’y aménager une structure démontable de 10 000 places et quatre terrains d’entraînement.

Le départ du marathon et le cyclisme sur route (contre-la-montre) avaient quant à eux été localisés sur les bords de Seine, avec une capacité d’accueil de 5 000 spectateurs. Les épreuves du triathlon avaient aussi été proposées dans ce secteur avec des tribunes d’une capacité maximale de 10 000 spectateurs.
Pour l’ensemble des sites Tour Eiffel / Champ-de-Mars, les investissements nécessaires pour la tenue des épreuves de 2012 avaient été chiffrés à 18,5 millions de dollars (21,3 millions d’euros actuels), soit dans le détail, 8,6 millions de dollars (9,9 millions d’euros) pour les structures liées au marathon, au cyclisme sur route et au triathlon, et 9,9 millions de dollars (11,4 millions d’euros) pour les équipements du Champ-de-Mars.
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