JO 2024 : Los Angeles reçoit l’appui de 190 villes de Californie du Sud

Le Comité International Olympique (CIO) dispose, au travers de ses membres, de la prérogative de confier l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques à une Ville Candidate.

Néanmoins, derrière la dénomination de Ville Candidate – et le cas échéant de Ville Hôte – il faut bien comprendre que le projet d’organisation de l’événement planétaire repose souvent sur une association de territoires.

(Crédits – Montage Sport & Société)

Cette association peut être stratégique dans le but de répartir la tenue des Jeux sur divers territoires. On retrouve notamment ce type d’association dans le cadre de la candidature de Paris 2024 avec la sélection de Marseille comme potentielle ville organisatrice des compétitions de voile et d’une partie du tournoi de football.

Cette association territoriale peut aussi – et cela se combine avec l’association stratégique – reposer sur une entente entre les différentes parties prenantes au projet afin d’en établir le financement et de fait, la répartition de celui-ci.

Pour 2024, Paris et Los Angeles ont convenu d’une telle répartition en particulier sur le plan des garanties.

La première a ainsi sécurisé la participation de l’État (1 milliard d’euros), de la Ville de Paris (145 millions d’euros), de la Région Île-de-France (209 millions d’euros) et des autres collectivités envisagées pour accueillir les compétitions.

La seconde a pour sa part obtenu, en plus des assurances privées, l’accord de la Ville de Los Angeles (250 millions de dollars) et de l’État de Californie (250 millions de dollars) pour palier à d’éventuels dérapages des coûts d’organisation.

Mais l’association des territoires auprès d’une Ville Candidate et / ou Hôte, peut aussi prendre une forme plus symbolique. Dès lors, le soutien apporté par des collectivités ou groupements de collectivités est de nature à sécuriser le projet et à crédibiliser ce dernier auprès du Mouvement Olympique.

Pour Paris 2024, l’Association des Maires de France mais encore l’Association des Régions de France se sont engagées dans un tel appui institutionnel, de même que les principales forces parlementaires françaises.

Pour Los Angeles 2024, le Congrès des États-Unis s’était exprimé en faveur de la candidature californienne en 2016 et avait ainsi apporté un crédit supplémentaire à la pertinence d’un projet sélectionné tardivement par le Comité Olympique des États-Unis (USOC) après le retrait de la candidature de Boston (Massachusetts) à l’été 2015.

Cartographie des territoires membres de la SCAG (Crédits – Sport & Société / Capture d’écran)

La semaine dernière, un autre soutien de poids est venu s’ajouter dans l’escarcelle de LA 2024.

En effet, l’Association des Gouvernements de Californie du Sud (SCAG) a officiellement fait part de son appui à la candidature de Los Angeles. Cette Association comporte à ce jour 6 Comtés, 191 villes – dont la « Cité des Anges », Anaheim et Long Beach – et représente 19 millions d’habitants.

En adoptant sa résolution de soutien, la plus importante organisation de planification métropolitaine des États-Unis, a aussi voulu montrer son attachement aux questions de durabilité et de respect des exigences environnementales à l’heure où le Président Donald Trump est revenu sur la participation de son pays à l’Accord de Paris.

Pour la SCAG, le projet de Los Angeles 2024 est « un plan durable qui maximise les sites de classe mondiale existants dans la ville et qui ne nécessite pas de construction nouvelles ».

Ce propos rejoint bien sûr les arguments développés depuis 2015 – et même avant – par la candidature d’une ville qui a déjà accueilli les Jeux à deux reprises et qui entend profiter pleinement de l’héritage olympique comme ce fut le cas à l’issue des JO 1984.

Eric Garcetti, lors de la Cérémonie d’investiture pour l’ouverture de son second mandat de Maire de Los Angeles, le 02 juillet 2017 (Crédits – Eric Garcetti / Page Facebook)

Outre ce soutien institutionnel symbolique, le Maire de Los Angeles a profité de la cérémonie d’investiture marquant l’ouverture de son second mandat – acté après sa réélection en mars dernier – pour réitérer son engagement à l’égard de la ville et de la candidature.

Sur les plans sociaux, sociétaux, environnementaux ou encore des transports, Eric Garcetti a ainsi rappelé les objectifs de Los Angeles pour les années à venir (salaire minimum à 15 dollars, réduction de moitié du taux de chômage, programme énergétique, modernisation des transports, etc…), tout en soutenant à nouveau le projet olympique et paralympique.

« Nous nous battons pour les Jeux, pas seulement pour regarder le flambeau parcourir pour la troisième fois notre ville, mais parce que nous savons que la torche des Jeux appellera nos enfants hors de leurs maisons pour se rendre dans nos parcs et nos terrains de jeux.

Nous savons que l’accès universel au sport fera de Los Angeles la ville la plus saine d’Amérique.

Nous savons que pratiquer un sport peut faire la différence entre un décrochage et un diplôme dans les mains de nos enfants » a notamment affirmé le Maire de Los Angeles en présence de plusieurs centaines de personnes.

Cérémonie d’investiture du Maire de Los Angeles, le 02 juillet 2017 (Crédits – Eric Garcetti / Page Facebook)

Eric Garcetti pourrait avoir l’occasion de réitérer cette promesse devant les membres du CIO et les représentants des Fédérations Internationales (FI).

Comme ce fut le cas à Doha (Qatar) lors de l’Assemblée Générale des Comités Nationaux Olympiques (ANOC) ou à Aarhus (Danemark) lors de la Convention SportAccord, le Maire de Los Angeles pourrait ainsi être l’un des acteurs majeurs du dispositif chargé de présenter le projet olympique et paralympique et in fine, de convaincre de la pertinence du choix de LA 2024.

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