JO 2024 : Réunion entre le Président de la République et le Comité de Candidature de Paris 2024

Dans une semaine, les 11 et 12 juillet, les Villes Candidates à l’organisation des Jeux d’été de 2024 se retrouveront à Lausanne (Suisse) afin d’exposer leur vision respective des JO et de l’Olympisme devant les membres du Comité International Olympique (CIO) et les Fédérations Internationales (FI).

Comme il l’avait annoncé en recevant la Commission d’évaluation du CIO, le 16 mai dernier, le Président de la République Française se rendra dans la Capitale olympique pour défendre les couleurs de Paris 2024.

Cette présence présidentielle sera à n’en pas douter scrutée par l’ensemble des observateurs, par les membres du CIO et des FI et bien sûr, par la délégation de Los Angeles 2024.

Façade du Palais de l’Élysée (Crédits – Sport & Société)

Aussi, pour préparer au mieux le déplacement et l’intervention du Président Emmanuel Macron, une réunion se tiendra ce jeudi 06 juillet dès 14h30 au Palais de l’Élysée.

Devant le Comité de Candidature de Paris 2024, Emmanuel Macron devrait exposer ses intentions, tout en écoutant et en prenant note des recommandations des représentants du projet olympique et paralympique français.

Le Directeur de Cabinet du Président pourrait également être au rendez-vous, lui qui fut Secrétaire Général du Comité d’Organisation des JO d’hiver d’Albertville 1992.

L’intervention helvète du Chef de l’État aura en tous cas une importance particulière pour la candidature de Paris 2024, désireuse depuis plusieurs semaines de marteler son message d’un projet élaboré et conçu uniquement pour l’échéance 2024.

A l’heure où le CIO examinera dans le cadre de sa Session la question d’une double attribution des JO 2024 et des JO 2028, l’intervention du Président de la République pourrait permettre de donner au discours de la candidature, une connotation davantage tournée vers la diplomatie que vers les slogans.

Si les dépêches journalistiques évoquent de manière insistante l’attribution promise des JO 2024 à Paris, rien n’est encore acté tant que les membres électeurs du CIO ne se sont pas prononcés.

Or, en conservant une posture ferme sur l’échéance 2024 et un discours pouvant parfois apparaître comme auto-centré et non tourné vers l’intérêt du Mouvement Olympique, la candidature française pourrait perdre la confiance d’une partie des membres de l’institution de Lausanne, soucieux de ne pas se voir contraindre à un ultimatum.

La candidature de Los Angeles 2024 a en ce sens parfaitement compris les enjeux des prochaines semaines, et poursuit à cet égard une stratégie de communication efficace.

Le Président de la République – au centre – avec les acteurs de Paris 2024 et les membres de la Commission d’évaluation du CIO (Crédits – Sport & Société)

Le Président Emmanuel Macron – qui s’était entretenu par téléphone avec le Président du CIO, Thomas Bach, mais qui le rencontrera pour la première fois la semaine prochaine – devra en outre veiller à ce que son intervention réponde aux codes singuliers du Mouvement Olympique.

Le briefing de jeudi sera de fait un élément essentiel avant le déplacement en Suisse.

Mais si la venue d’Emmanuel Macron peut être perçue comme un point positif en faveur de Paris 2024, il ne faudrait pas cependant donner l’impression d’une présence excessive du Chef de l’État dans le fonctionnement et l’articulation de la candidature et ce, d’autant plus après la séquence réussie des Journées Olympiques (23 et 24 juin).

Contrairement aux candidatures passées de la France, Paris 2024 a su mettre en place un dispositif porté et incarné par le mouvement sportif, avec notamment la présence de deux leaders expérimentés : Tony Estanguet, triple Champion Olympique de canoë-kayak et membre du CIO pour la France, et Bernard Lapasset, ancien Président de la Fédération Internationale World Rugby.

Les deux derniers mois avant l’élection de la Ville Hôte – le 13 septembre à Lima (Pérou) – seront donc déterminants pour voir si Paris 2024 retient jusqu’au bout les leçons des échecs passés ou si, à un moment donné, le monde politique et institutionnel revient à la charge pour finalement supplanter les acteurs sportifs de la candidature dans la dernière ligne droite.

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