La candidature olympique et paralympique de Budapest 2024 parviendra-t-elle à conduire son projet jusqu’au 13 septembre 2017, date de l’élection de la Ville Hôte par le Comité International Olympique (CIO) ?
La mobilisation des partisans d’un référendum ouvre en tous cas la problématique.

Lancée officiellement jeudi 18 janvier, la mobilisation doit aboutir à la collecte de 138 000 signatures de citoyens de Budapest (Hongrie) avant la mi-février. Si le nombre de signatures exigé est atteint, les autorités devront dès lors étudier l’organisation d’un scrutin référendaire à l’échelle de la ville.
D’ores et déjà, le mouvement “NOlimpia” – directement inspiré de “NOlimpia Hamburg” et surtout de “NO Boston Olympics” – a fait savoir ce week-end que le chiffre des 70 000 signatures avait été franchi, ce qui laisse à penser que la barre des 138 000 paraphes pourrait être dépasser dans les quinze jours à venir.
Le succès rencontré par l’initiative de la jeune organisation politique – hostile au Premier Ministre Viktor Orban – “Momentum Mozgalom”, peut d’abord s’expliquer par le nombre important d’abonnés sur les réseaux sociaux.
Sur la page Facebook de “NOlimpia”, plus de 30 000 internautes suivent ainsi l’actualité du mouvement.
Ensuite, les derniers sondages menés à Budapest et en Hongrie démontrent la marge de manœuvre dont peut bénéficier l’opposition à la candidature et ce, à l’instar de celle qui fut en place à Boston (États-Unis) lorsque la ville du Massachusetts était candidate pour 2024, avant le repêchage de Los Angeles.
Le mouvement “NOlimpia” peut enfin compter sur un maillage territorial assuré par des dizaines de militants. Ces derniers quadrillent ainsi la capitale hongroise afin de collecter un maximum de signatures en un minimum de temps.
L’action menée jusqu’à présent porte ses fruits. En attendant peut-être une riposte des autorités et du Comité de Candidature.

Pour l’heure, ces derniers s’appuient toujours sur un sondage favorable et le Conseil Municipal a récemment réitéré son soutien à la candidature. A l’approche du dépôt du troisième et dernier volet du dossier technique – le 03 février – les élus ont en effet voté à une très large majorité – 25 voix sur 29 – en faveur du projet olympique et paralympique.
Comme il l’avait mentionné dans le cadre d’une interview exclusive pour “Sport & Société”, le Président de Budapest 2024 a d’ailleurs rappelé l’importance de l’Agenda 2020 du CIO pour les villes comme Budapest.
“Le nouveau programme olympique permet à une nouvelle génération de villes de taille moyenne d’accueillir les Jeux ; et cette nouvelle génération de villes moyennes créera de nouvelles possibilités pour le Mouvement Olympique.
Ce vote renforce encore plus notre candidature et avec le soutien écrasant du Gouvernement de Hongrie, cela nous permettra de livrer des Jeux magnifiques dans une ville qui est prête à les accueillir.
Budapest est la bonne ville au bon moment” a ainsi affirmé Balázs Fürjes, en faisant également une référence au slogan porté devant les Comités Nationaux Olympiques réunis en novembre 2016 à Doha (Qatar).
Si Budapest souhaite accueillir les jeux, il ne fait pas se reposer sur les bons sondages. La situation peut s’inverser. Il ne faut pas oublier les cas de Boston ou encore Hambourg.