JO 2024 : “Le référendum n’est pas une nécessité” selon le Président de la candidature italienne

Depuis le retrait forcé de Hambourg (Allemagne), chacune des Villes Candidates encore en lice pour organiser les Jeux de 2024 s’interrogent sur la nécessité ou non de mettre en œuvre une consultation populaire et plus largement, un référendum.

Tandis que Los Angeles (États-Unis) a formellement écarté l’idée d’un tel scrutin, misant sur la très forte popularité dont bénéficie la candidature, Paris se dirige vers une large concertation citoyenne, notamment sur Internet avec une plateforme municipale déjà opérationnelle. Pour les deux autres Villes Candidates, la question demeure entière.

Après avoir balayé l’idée d’un référendum du revers de la main, Budapest (Hongrie) semble aujourd’hui indécise quant à la position à adopter.

Le Conseil Municipal avait lui aussi écarté une consultation référendaire, mais les opposants à la candidature – bon nombre étant également des opposants au Premier Ministre Viktor Orbán – espèrent mobiliser les électeurs au travers d’une pétition. Si l’objectif fixé par la loi est atteint, les autorités devront dès lors se plier à la volonté populaire et engager la candidature sur la voie du référendum. Avec les risques que l’on sait.

(Crédits - Rome 2024)
(Crédits – Rome 2024)

Du côté de Rome (Italie), l’incertitude est également de mise. Aucun sondage ne permet, pour l’heure, d’établir un soutien ou au contraire un rejet de la candidature par les Romains.

Au mois d’août dernier, les autorités sportives italiennes avaient clairement rejeté la perspective d’un référendum, et aujourd’hui encore, Luca di Montezemolo semble convaincu que la candidature de la “Ville Éternelle” peut se passer d’un scrutin en bonne et due forme.

“Nous sommes habitués à traiter avec les institutions et le référendum n’est pas une nécessité à ce moment précis.

Je dois rappeler que la candidature a été approuvée par le Conseil Municipal à une quasi-unanimité (seulement six voix contre), et que nous bénéficions du soutien total du Président de la République et du Gouvernement a ainsi précisé le Président du Comité de Candidature de Rome 2024.

Mais l’ancien patron de “Ferrari”, désormais charismatique leader d’une candidature qui mise sur un budget global de moins de 25 millions d’euros, rappelle aussi le travail mené dans les quartiers et auprès des structures éducatives.

“Nous travaillons avec les écoles de la Région, nous avons impliqué les quatre Universités et les quinze Conseils de la Ville. Nous sommes aussi en plein accord avec les principales organisations environnementales”.

Luca di Montezemolo va encore plus loin dans sa réflexion, en faisant un rapprochement avec le succès de l’Exposition Universelle de Milan 2015 et avec les opportunités de développement et d’investissement entre les JO 2024 et le Jubilé de 2025.

“Aujourd’hui, après ce qui est arrivé à la ville et après le succès de l’Expo de Milan 2015, la situation de Rome est totalement différente par rapport aux années précédentes.

Nous allons agir dans un esprit de partage et de transparence. Pour cela, un Conseil a été instauré et agira sur le Comité de Candidature lui-même. Nous avons une occasion unique de faire vivre Rome autour des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et du Jubilé de 2025″ a notamment affirmé le Président du Comité de Candidature.