A quelques jours de la visite de la Commission d’évaluation du Comité International Olympique (CIO), la candidature d’Almaty (Kazakhstan) vient de dévoiler ses pages officielles sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
Au travers des deux pages, Almaty entend fournir “une fenêtre pour le projet olympique et paralympique.
Nous souhaitons non seulement informer mais aussi engager une discussion fructueuse avec les membres de la Famille olympique, les athlètes et les fans en ce qui concerne la vision des Jeux, de notre offre, de l’Olympisme et du sport en général.
Nous sommes également désireux d’écouter les observations et les commentaires.
Nous allons dès à présent fournir un riche contenu multimédia relatif à notre passionnant voyage jusqu’à la décision finale du CIO, le 31 juillet 2015.
Nous tenons à accueillir les amateurs de sport du monde entier et nous les invitons à nous rejoindre”.
Cette présentation intervient plus de trois mois après celle effectuée par Pékin (Chine), favorite dans la course aux Jeux d’hiver de 2022.
La cité kazakh va donc devoir refaire son retard en terme de communication et d’information, son site internet étant encore trop peu actualisé compte-tenu des enjeux de la candidature et au regard de la concurrence féroce engagée par la capitale chinoise, soucieuse de devenir la première ville olympique, hôte des Jeux d’été (2008) et des Jeux d’hiver.
ENFIN une bonne nouvelle de la part de Comité d’organisation kazahk ! Il était grand temps qu’il s’en dise quelque chose de positif et d’encourageant, surtout en termes de communication.
Dommage que cela arrive à 6 mois du vote cela dit… Cela aurait gagner à être fait plus tôt et rapidement après Pékin. En effet, même si la communication est stratégique et qu’il ne faut pas commettre de faux pas, les réseaux sociaux sont plus simples, jeunes, créatifs et surtout gratuits, donc il y avait peu de risque que cela tourne mal. Une mise en ligne rapide après Pékin n’aurait pas fait autant parler que là, 3 mois plus tard…
Sans compter qu’il faut maintenant analyser ce qui est dit sur ces réseaux… Du point de vue quantitatif, mais de soucis, c’est de bonne qualité : des informations régulières, sans être omniprésentes, présentant esthétiquement le pays, sa culture, ses paysages… C’est cohérent… Maintenant, il faut davantage parler de la candidature… mais c’est sur la bonne voie. De même, les articles sont en plusieurs langues, avec l’anglais en premier, ce qui est un bon point !
Niveau négatif, il faut quand même noter certaines choses : le français, langue officielle, n’apparaît pas… JAMAIS ! C’est très mauvais pour l’image auprès des francophones membres du CIO. Après, il faut espérer que le reste de la campagne de promotion de la candidature ne l’oubliera pas : il en faudra lors des dernières présentations devant le CIO, peut-être même dés la visite officielle du comité d’évaluation… Traduire le site est une nécessité également, sans parler des réseaux sociaux… Donc un progrès significatif doit être fournit de ce côté. Evidemment, avec du Kazahk et du russe en plus en permanence, ce n’est pas évident, mais tout de même, il en faut ! La Catalogne le faisait notamment pendant ses présentations, en français-anglais-castillan-catalan. C’est donc possible !
Après, il faudra aussi être plus design et tourné sur l’infographie : les visuels sont tous des photos, et il n’y a jamais d’apports techniques design (comme on en voyait de la part de Madrid et Tokyo pour 2020)… Un détail qui manque aussi à Pékin 2022 cela dit… Quant au contenu des images, celle-ci sont plus digne d’un Office de Tourisme ou Tour Operator que d’un Comité d’organisation de JO. Où sont les sportifs ? Où est l’évenementiel ? Ce point les distingue nettement des chinois, qui eux, ont pris le parti d’allier culture et sport sur leurs pages Facebook & Twitter…
Et il devient urgent de faire la promotion de ces comptes : 280 likes sur Facebook ? Vraiment ? À 8 mois du vote final lors de la course pour les JO 2020, Madrid comptait presique 40 000 fans, Tokyo plus de 27 000 et Istanbul était à la peine avec “juste” 5 000 fans… Outre un manque de communication évident au niveau international, c’est bien la promotion nationale qui est complètement à la ramasse… (un détail qui est différent pour Pékin, puisque Facebook n’est pas disponible en Chine, donc il n’y a que très très très de Chinois fans de leur page).
Il va donc falloir fournir de considérables efforts pour renverser cette situation délicate et problématique pour Almaty… Et également améliorer leur communication en général (site internet à améliorer et moderniser, et au préalable à faire FONCTIONNER efficacement… ; visuels et vidéos plus attractives et modernes, plus tournées sport et humain, et moins touristique, pour ne pas dire digne de propagande…). Il faut espérer que cela puisse coïncider avec la visite officielle du Comité d’évaluation du CIO, mais ces derniers verront bien que le pays a peu communiqué. Et c’est bien dommage…