En marge de l’ouverture des Jeux Olympiques de la Jeunesse à Nanjing (Chine), le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et le Japan Olympic Committee (JOC) ont signé un accord de coopération.
En présence de Denis Masseglia, Président du CNOSF et de Tsunekazu Takeda, Président du JOC et membre du Comité International Olympique (CIO), les deux Comités Nationaux ont officialisé une coopération qui s’échelonnera jusqu’en 2020, soit l’année d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été par Tokyo.
Comme l’a indiqué Denis Masseglia, “nous avons beaucoup à apprendre du Japon, grand pays de sport qui accueillera les JO en 2020.
Le CNOSF mettra tout en œuvre pour que cette nouvelle collaboration puisse bénéficier aux acteurs du mouvement sportif des deux pays”.
L’accord signé ce samedi devrait permettre de renforcer les relations bilatérales entre les deux Comités Nationaux.
La coopération portera ainsi sur les questions de formations et d’entraînement des athlètes, avec les apports de l’Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) et du Centre National d’Entraînement du Japon. La coopération devrait également porter sur le marketing sportif et les nouvelles stratégies de communication.
En mars dernier, l’ex-Ministre des Sports, Valérie Fourneyron, s’était rendue au Japon afin de signer des accords et d’échanger sur le savoir-faire des deux pays en matière d’organisation de grands événements.
Comme l’avait d’ailleurs mentionné Valérie Fourneyron, “la France et Paris sont des partenaires naturels du Japon et de Tokyo pour réussir les grands événements de 2019 [Coupe du Monde de rugby) et 2020”.
Deux personnalités de premier plan avaient fait le déplacement auprès de Valérie Fourneyron. Guy Drut, membre français du CIO et Jean Levy, Ambassadeur pour le sport étaient ainsi présents à Tokyo pour rencontrer et échanger.
Samedi, ce fut au tour de Tony Estanguet, membre du CIO et Michaël Aloisio, responsable des relations internationales du CNOSF de faire entendre la voix du mouvement olympique tricolore.
La France et le Japon, une coopération ancienne mais qui pourrait bien devenir cruciale dans le cas où la France déciderait de se lancer dans la course olympique. En effet, dans l’optique d’une nouvelle candidature de Paris pour les Jeux de 2024, un soutien – même implicite – du Japon pourrait s’avérer déterminant pour remporter la mise face à des adversaires tels que les États-Unis, l’Allemagne ou l’Italie.
La France a donc tout intérêt à soigner ses relations avec le Japon.
En mars 2013, Diamil Faye, conseiller principal en charge de la planification et des relations internationales de la candidature de Tokyo 2020 ne s’y était d’ailleurs pas trompé.
Selon lui, le soutien de Paris à l’égard de Tokyo était assuré, compte tenu des ambitions olympiques françaises pour les années à venir et de la nécessité de prendre en considérations la règle tacite de rotation des continents.
En septembre de la même année, Bernard Lapasset, Président du Comité Français du Sport International (CFSI) avait rejoint ce point de vue en se positionnant lui aussi dans le futur. Quelques jours avant le scrutin olympique pour désigner la Ville Hôte des JO 2020, Bernard Lapasset avait ainsi affiché sa préférence pour Tokyo et ce, “sans aucune acrimonie pour Madrid ou Istanbul”, les deux autres candidates en lice.
Quelques semaines plus tard, en octobre 2013, Jean-Claude Killy, figure du mouvement olympique français et membre du CIO, avait à son tour apporté un regard pertinent sur l’approche à adopter pour 2024 :
“La France aurait tout intérêt à s’inspirer de l’exemple de Tokyo 2020, une candidature techniquement remarquable et très humble”.
Une manière comme une autre de flatter un potentiel soutien.
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