C’était l’une des promesses des organisateurs des Jeux Olympiques de Londres 2012 : faire de cet événement sportif, un exemple de durabilité, tant du point de vue humain (formations dans les écoles…) que du point de vue économique et urbanistique.
Ainsi, les infrastructures temporaires aménagées à l’occasion des derniers JO, sont, une à une, démantelées dans le Parc Olympique, récemment rebaptisé “Parc Reine Elisabeth II”.
Le Centre Aquatique, imaginé par l’architecte de renom, Zaha Hadid, va par exemple perdre ses “ailes” futuristes pour voir sa capacité diminuer de 17 500 à 2 500 places.
De son côté, la Basketball Arena doit être entièrement démontée. La structure pourrait être érigée dans une autre ville britannique ou dans un pays étranger, en fonction de l’acheteur des éléments constituants cette arène de 12 000 places.
Comme l’indique le célèbre quotidien “The Times”, cet équipement temporaire – l’un des plus imposants pour des Jeux – a été mis en vente pour la somme de 2,5 millions de livres, soit 2,9 millions d’euros. Lors de son édification par la société Barr Construction, la Basketball Arena avait coûté quelques 43 millions de livres (50 millions d’euros).
Selon Barclay Chalmers, directeur général de la société spécialisée, l’enceinte est “assez grande pour loger entre 15 et 20 courts de tennis. Elle pourrait également être reconfigurée pour devenir une salle de conférence, un espace d’exposition ou un lieu similaire à l’O2 Arena de Londres. Elle pourrait aussi devenir un studio de télévision ou de cinéma”.
Un temps évoqué, l’hypothèse d’une récupération par les organisateurs des Jeux de Rio 2016, n’est plus vraiment d’actualité. Mais si aucun repreneur ne se fait connaître d’ici le 31 mars, l’avenir olympique de l’enceinte sportive pourrait bien perdurer de l’autre côté de l’Atlantique.
En lieu et place de la Basketball Arena, pas moins de 800 logements devraient sortir de terre d’ici les prochaines années. Au total, le Parc Olympique doit être équipé de plus de 8 000 appartements, au cours des vingt ans à venir. Une métamorphose majeure – plus de 430 millions d’euros – et la promesse d’un héritage olympique durable.
Récemment, “The Guardian” consacrait un article complet à cette restructuration et terminait son enquête par les mots suivants :
“L’intégration dans l’espace environnant sera l’un des défis pour le nouveau Parc. Il doit à la fois devenir, un équipement local, une attraction de la métropole londonienne et un symbole national. Si les Jeux de l’été dernier ont été un rêve merveilleux, le Queen Elizabeth Park doit transformer les promesses en une réalité durable”.
Mais malgré les engagements pris par les autorités britanniques, l’avenir de l’une des plus importantes infrastructures pérennes demeure encore incertain : le Stade Olympique de 80 000 places n’a pas accueilli le moindre événement depuis la Cérémonie de Clôture des Jeux Paralympiques. Cet été, une compétition internationale d’athlétisme devrait s’y dérouler, de même qu’une série de concerts.
Pour la suite, la reconversion du Stade n’est pas assurée, bien que le projet de réaménagement en un stade de football soit l’une des pistes envisagées.
Mais avec plusieurs grandes enceintes déjà présentes en son sein (Wembley, Emirates Stadium, O2 Arena…), Londres pourrait – bien malgré elle – connaître le maintien et la surveillance d’un “éléphant blanc”, définition typique d’un bâtiment olympique inexploité après la clôture des festivités…
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