Quelques mois après avoir évoqué la possibilité d’une nouvelle candidature de sa ville à l’organisation des Jeux d’été, le Maire de Londres (Royaume-Uni) a profité des festivités en lien avec le dixième anniversaire des JO 2012 pour confirmer les travaux en cours visant à mettre sur pied un ambitieux projet écoresponsable.

Dix ans après le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2012, organisés sur les bords de la Tamise et au niveau de l’East End de Londres, le Premier Magistrat de la capitale britannique continue d’encourager le développement d’une nouvelle candidature pour une échéance à venir.
Si la fenêtre de tir n’offre de perspective immédiate que sur 2036 voire 2040 et ce, compte-tenu de l’attribution des Jeux de 2024, 2028 et 2032 aux villes de Paris (France), Los Angeles (Californie, États-Unis) et Brisbane (Queensland, Australie), Sadiq Khan entend d’ores et déjà capitaliser sur la réussite de l’édition 2012 et la richesse des sites toujours opérationnels pour établir un projet compétitif.
Ainsi, et comme il l’a affirmé à “Sky Sports” en marge des festivités organisées près du Stade Olympique pour le dixième anniversaire des Jeux de Londres 2012 :
Nous travaillons sur un plan pour ramener les Jeux Olympiques à Londres, et je vais vous dire pourquoi.
On a vu ces derniers jours les conséquences du changement climatique avec la canicule et les incendies. Ce dont nous avons besoin, c’est de nous assurer que les futurs Jeux seront verts et ce que nous faisons justement, c’est de travailler sur un plan pour avoir les Jeux les plus verts de tous les temps.
La grande chose à propos de Londres est que vous ne dépensez pas de carbone pour construire de nouveaux stades, de nouveaux endroits pour faire du vélo, de nouveaux endroits pour faire de la natation, car nous avons tout le kit.

Alors que le Comité International Olympique (CIO) promeut la mise en place de Jeux plus vertueux, avec une considération plus poussée pour le dialogue entre Villes Olympiques autour des bonnes pratiques, mais aussi et surtout une meilleure intégration des notions de durabilité et de responsabilité, au regard de l’environnement et des dépenses à fournir, une candidature londonienne aurait le mérite de limiter les nouveaux investissements.
De fait, Londres pourrait aisément reprendre les fondamentaux de son concept déployé pour 2012, concept qui a massivement assuré la régénération urbaine de l’East End, avec l’aménagement du Queen Elizabeth Olympic Park au sein duquel de nouveaux équipements continuent d’être édifiés, non loin du Centre Aquatique ou du Vélodrome.
Bien sûr, des travaux de mise à niveau devraient tout de même être réalisés pour réadapter les sites de 2012, sans compter que certaines installations temporaires ont rapidement été démantelées après la clôture de la dernière édition londonienne, à l’image du site de water-polo ou de l’aréna de basketball.
Plus encore, une candidature de Londres devrait être soutenue et présentée par la British Olympic Association (BOA), seule autorité compétente à pouvoir soumettre un projet sur la table du CIO. Or, des candidatures britanniques indépendantes de la capitale pourraient potentiellement voir le jour dans les mois et années qui viennent, avec sans doute une dimension régionale comme le CIO l’autorise désormais.

Ces derniers jours, Birmingham a ainsi laissé entendre qu’une candidature pourrait être étudiée dans la foulée des Jeux du Commonwealth 2022 qui se déroulent actuellement dans et autour de la ville (28 juillet au 08 août) qui avait tenté en vain l’expérience pour les JO 1992.
La BOA a en tout cas déjà précisé que des discussions avaient été menées avec le Président de l’institution olympique de Lausanne (Suisse). Courant juillet, Sir Hugh Robertson, Président de la BOA et ancien Ministre des Sports et des Jeux Olympiques entre 2010 et 2013, s’est en effet entretenu avec Thomas Bach quant à l’éventualité d’une candidature pour 2036 ou 2040, sans toutefois prendre position en faveur de telle ou telle option.
Si des questions demeurent pour Londres, la nouvelle intervention publique de Sadiq Khan montre une fois encore la pression continue exercée sur les autorités sportives et politiques du pays.
En mai dernier, le Maire de la capitale britannique avait déjà abordé le sujet, un an tout juste après avoir évoqué la réflexion quant à l’établissement d’une nouvelle candidature.
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