JO 2020 : Le coût d’organisation des Jeux Olympiques à Rome pourrait avoisiner 10 milliards d’euros selon un rapport

Malgré les incertitudes liées à la situation économique de l’Italie, le Comité de Candidature de Rome 2020 maintient le cap et a dévoilé un rapport contenant des informations quant aux coûts d’une éventuelle organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2020 dans la capitale italienne.

Selon ce rapport relatif à l’étude d’impact économique, Rome 2020 pourrait engager 9,8 milliards d’euros de dépenses pour la construction et la mise aux normes des infrastructures sportives et des réseaux de communication. Ainsi, la seule rénovation de l’aéroport de Rome est évaluée à 1,6 milliards d’euros.

Les dépenses publiques liées à la candidature de Rome sont estimées à 8,2 milliards d’euros. Les recettes liées à l’organisation des Jeux pourraient atteindre quant à elles, 3,5 milliards d’euros, entre les revenus du Comité d’Organisation (2,3 milliards) et la vente d’immeubles dans le Village Olympique (1,2 milliard). Ces recettes ne prennent toutefois pas en compte les bénéfices qui pourraient être générés avant et après les Jeux. Selon le rapport du Comité de Candidature, l’accueil des Jeux permettrait la création de 12 000 emplois chaque année entre 2013 et 2020 et même 29 000 à la fin des Jeux. Sur le plan économique, les Jeux auraient pour conséquence un accroissement du PIB italien de 1,4% entre 2013 et 2025. De fait, le coût “réel” des Jeux est estimé à moins de 5 milliards d’euros.

Ces données sont bien sûr à considérer avec la plus grande prudence, tant on sait que l’organisation des Jeux peut engendrer une augmentation des coûts initiaux. La gestion post-olympique est également à prendre en compte avec rigueur. En effet, une bonne planification, à l’image de Barcelone 1992, permet de constater des retombées économiques et sociales non-négligeables sur plus de dix ans mais une mauvaise étude de l’héritage des Jeux peut à l’inverse entrainer une hausse de la dette et des déficits, à l’image de Montréal 1976 ou plus récemment d’Athènes 2004.

Le Ministre des Sports italien Piero Gnudi a d’ailleurs reconnu que “l’engagement financier [était] très lourd, surtout en ce moment”.

En fin d’année 2011, le Comité de Candidature avait voté un budget de plus de 31 millions d’euros mais pourrait devoir revoir sa copie, si le Gouvernement décide de restreindre le niveau de sa participation. Une telle décision serait cependant préjudiciable à la candidature, le Comité International Olympique (CIO) tenant compte, pour chaque édition des Jeux, du soutien gouvernemental.

Concernant l’adhésion populaire, un sondage mené par l’institut italien ISPO dans le cadre de la campagne de promotion de la candidature italienne, a montré que 74% des italiens étaient favorables à l’accueil des Jeux. Ce chiffre est de 77% chez les Romains.

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