Dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, la Ville de Paris ambitionne d’accroître la place du vélo parmi les modes de déplacement, et prévoit notamment de relier entre eux l’ensemble des sites de la capitale mobilisés pour l’accueil d’épreuves, avec aussi une connexion au réseau cyclable du département de la Seine-Saint-Denis.

En 2024, tous les sites olympiques et paralympiques seront accessibles à vélo. Telle est la promesse formulée aujourd’hui par la Ville de Paris qui présente un dispositif reposant sur 60 kilomètres de pistes cyclables.
Concrètement, et suivant une politique insufflée depuis plusieurs années à l’initiative de la Maire, Anne Hidalgo, pour diminuer la place de la voiture en ville et pour augmenter celle des modes de déplacement doux, pas moins de 30 kilomètres d’aménagements vont être réalisés par les services municipaux d’ici 2024.
Un investissement important sera entrepris en conséquence, comportant dès cette année une enveloppe de 65 millions d’euros. Cela permettra de sécuriser les nouvelles pistes qui seront aménagées selon un dispositif de séparation en dur avec les voies routières ou au moyen de potelets de couleur noire complétés d’un marquage au sol de couleur blanche.
Cette promesse des “Olympistes” devrait dès lors permettre de renforcer un réseau connecté à l’échelle du territoire, avec des axes majeurs pensés du Nord au Sud et d’Est en Ouest, avec le souci de rééquilibrer le territoire parisien.

Surtout, ces aménagements pérennes – qui viendront en complément des pistes déjà existantes pour partie héritées de la période Covid – assureront une liaison entre l’ensemble des sites parisiens mobilisés dans l’optique des Jeux de 2024.
Dans le détail, et suivant une signalétique dédiée, avec en outre la présence des pictogrammes et des couleurs de Paris 2024 sur les 500 mètres à proximité des sites, il sera ainsi possible de rejoindre le Stade de la Concorde, le Grand Palais (8ème), le Pont Alexandre III et l’Esplanade des Invalides (7ème) depuis l’Aréna de Bercy (Accor Arena, 12ème), pour ensuite gagner l’Aréna Paris Sud (Parc des Expositions de la Porte de Versailles, 15ème).
De la même manière, les spectateurs pourront aller du Trocadéro (16ème) et de la Tour Eiffel (7ème) jusqu’au Stade Roland Garros et le Parc des Princes (16ème).
Plus au Nord, l’Aréna de la Porte de la Chapelle (18ème) sera elle-aussi connectée au réseau cyclable, qui sera lui-même relier aux pistes développées en Seine-Saint-Denis par le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis et l’Établissement Public Territorial Plaine Commune.

Car au-delà du seul périmètre parisien, l’ambition du dispositif est de permettre une valorisation des aménagements cyclables pour rejoindre les sites limitrophes de la capitale comme le Stade de France et le Centre Aquatique Olympique, via les berges du Canal Saint-Denis, ou le Centre d’escalade du Bourget et plus encore, le site du Village des Médias.
Si en Seine-Saint-Denis, le Plan 100% cyclable vise à terme à couvrir l’ensemble des 342 kilomètres de routes départementales traversant le territoire, le rendez-vous des Jeux devrait déjà rendre possible l’utilisation de pistes cyclables sur 155 kilomètres, dont 25 kilomètres devant être réalisés d’ici 2024, avec un investissement de 35 millions d’euros en 2023.
Du côté de Plaine Commune – qui englobe les sites de Saint-Denis et du Village des Athlètes – ce seront 20 kilomètres de pistes qui devraient être ouvertes d’ici les Jeux.

Pour compléter ce dispositif interdépartemental, la Ville de Paris a aussi planifié l’installation globale de quelques 10 000 places de stationnement temporaires pour les vélos à proximité des sites qui recevront les compétitions à l’été 2024.
A l’issue des Jeux, ces nouvelles places seront conservées en héritage, au travers d’une redistribution à destination des centres sportifs, des établissements scolaires ou encore des équipements municipaux recevant du public.
La Ville de Paris entend par ailleurs accroître le nombre de vélos en libre-service, l’objectif affiché étant de proposer pas moins de 15 000 vélos d’ici 2024, soit une flotte en hausse de 3 000 vélos par rapport à l’offre actuellement en place.
