Moins d’un mois après sa nomination au poste de Ministre des Sports et de la Jeunesse, Andrea Abodi a rencontré ce jeudi le personnel du Comité d’Organisation des Jeux de Milan-Cortina 2026, marquant l’engagement du gouvernement de Giorgia Meloni à soutenir les préparatifs de l’événement.

Alors que l’installation de la nouvelle équipe gouvernementale – à la suite des élections législatives anticipées déclenchées par la démission cet été de Mario Draghi – a retardé de plusieurs semaines la nomination du nouveau Directeur Général de Milan-Cortina 2026, l’Exécutif italien semble désormais prêt à s’engager pleinement derrière les organisateurs des JO 2026, les premiers à se tenir dans la péninsule depuis ceux de Turin 2006.
De fait, Andrea Abodi a rendu visite au personnel du Comité d’Organisation réuni autour de son Président, Giovanni Malago, et de son tout nouveau Directeur Général, Andrea Varnier, dont l’arrivée a été officialisée cette semaine.
Le Ministre des Sports et de la Jeunesse a ainsi pu exprimer le soutien gouvernemental au projet de Milan-Cortina 2026 et ce, alors que la perspective des élections législatives anticipées avait un temps fait craindre le pire, d’autant plus en gardant à l’esprit que des changements de leadership ont pu conduire par le passé des candidatures olympiques et paralympiques italiennes sur le bas-côté.
D’ailleurs, quelques jours à peine après son succès électoral, Giorgia Meloni, désormais Présidente du Conseil italien, avait eu l’opportunité de s’entretenir avec Giovanni Malago, mais surtout avec le Président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, soucieux de s’assurer de la continuité et d’une coopération préservée entre les autorités nationales et les organisateurs des Jeux.
Avec Andrea Abodi aux manettes ministérielles, les derniers doutes se sont rapidement dissipés, ce dernier ayant notamment été l’un des administrateurs du Comité National Olympique Italien (CONI) entre 2002 et 2008, mais également le Directeur du Marketing au sein du Comité de Candidature de Rome pour l’accueil des Jeux d’été de 2004. Cet été, son nom avait en outre été avancé pour prendre le poste de Directeur Général de Milan-Cortina 2026 avant qu’il ne fasse finalement son entrée dans l’équipe gouvernementale.

En marge de sa venue auprès du Comité d’Organisation des JO 2026, Andrea Abodi a eu l’occasion de réitéré son soutien au projet, en confirmant l’appui du gouvernement pour la modernisation de la piste de bobsleigh, de luge et de skeleton prévue sur le site historique de Cortina d’Ampezzo.
Bien que le coût prévisionnel des travaux soit passé de 53,24 millions de dollars (47,01 millions d’euros) au moment de la candidature italienne, à 61 millions d’euros, avec même des estimations aujourd’hui avancées à 85 millions d’euros, le Ministre des Sports entend rassurer les riverains et les détracteurs du projet, tout en accompagnant les partisans pour la remise à niveau de l’équipement.
Ainsi que l’a affirmé Andrea Abodi devant le Sénat :
L’étude des travaux à réaliser a été réalisée en coopération entre le Ministère des Transports, le Ministère de l’Économie et des Finances, et surtout le Ministère de l’Environnement.
La loi olympique prévoit par ailleurs la création d’un comité, le Forum pour la durabilité et l’héritage olympique et paralympique, dont je m’engage à assurer le plein fonctionnement dans le but de protéger l’héritage et de promouvoir des initiatives pour évaluer l’utilisation à long terme des infrastructures construites pour les Jeux et la persistance des bénéfices sociaux et économiques impactant les territoires, comme pour le projet de piste de Cortina dans lequel nous croyons fermement.
Pour le Comité d’Organisation de Milan-Cortina 2026, le maintien du site de bobsleigh, de luge et de skeleton dans l’écrin de Cortina d’Ampezzo constitue une volonté affichée à maintes reprises, alors même que la Commission d’évaluation du CIO avait en son temps émis des réserves quant à l’opportunité du projet.
Depuis la désignation de l’hôte des JO 2026, des options ont été successivement proposées pour modeler le projet initial, entre préservation de l’environnement, optimisation des dépenses, et quête de l’héritage post-Jeux. Par la suite, et plus tôt cette année, Innsbruck (Autriche) s’était même proposée pour recevoir les compétitions de 2026 sur son site hérité des JO 1964, sans pour autant obtenir un quelconque retour favorable de la part des organisateurs italiens.