Paris 2024 : Signature des actes de vente pour les secteurs D et E du Village des Athlètes

Deux ans après le démarrage du processus de commercialisation, la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO) a procédé à la signature des actes de vente des secteurs D et E du futur Village des Athlètes.

1- L’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis ; 2- Le franchissement de la Seine ; 3- Le mur antibruit de l’A86 ; 4- La place olympique ; 5- Le Mail Finot ; 6- Le réaménagement des berges de la Seine et requalification de la RD1 (Crédits – SOLIDEO)

Avant d’amorcer les travaux de construction du Village des Athlètes de Paris 2024 – qui s’établira à cheval sur trois communes de Seine-Saint-Denis – la SOLIDEO a franchi une nouvelle étape en ce début d’année 2021.

La semaine dernière, l’instance chargée de superviser la livraison des sites olympiques a en effet signé les actes de ventes avec les opérateurs immobiliers qui avaient été désignés à la fin de l’année 2019 pour l’aménagement des secteurs D et E du futur ensemble urbain à Saint-Denis et à Saint-Ouen.

Avec ces deux actes, le groupement composé de la Caisse des Dépôts, Icade et CDC Habitat devient propriétaire du premier espace, tandis que le groupement Nexity, Eiffage Immobilier, CDC Habitat et EDF emporte le deuxième espace.

Conscient de l’importance de cette étape-clé dans le processus d’aménagement du Village pensé comme un écoquartier modèle du XXIe siècle, avec à terme, des logements pour 6 000 habitants, ainsi que des commerces et des bureaux pour plusieurs milliers de personnes, Nicolas Ferrand n’a pas caché sa satisfaction.

Comme l’a ainsi déclaré celui qui occupe les fonctions de Directeur Général de la SOLIDEO :

Ces signatures sont le dernier grand moment préparatoire, elles ouvrent officiellement la phase des travaux de construction du Village des Athlètes au printemps prochain.

Avec un calendrier fortement contraint et un très haut niveau d’exigence environnementale, tous les partenaires, publics et privés, ont été capables de relever le défi d’un projet à la fois emblématique, complexe, ambitieux qui mettra à l’honneur la filière de construction française.

Vue du site du futur Village des Athlètes des Jeux de Paris 2024 avec, au centre, la Cité du Cinéma (Crédits – SOLIDEO / Sennse – Dronepress)

De fait, en incluant les différentes composantes du futur Village – soit en complément des secteurs D et E, les éléments Universeine et de L’Île-Saint-Denis – jusqu’à 4 000 ouvriers investiront le site de 51 hectares disposé de part et d’autre de la Cité du Cinéma, futur restaurant des athlètes au moment des Jeux. Un renfort matériel composé de 35 grues interviendra en outre pour cette entreprise colossale qui constituera le plus important chantier mono-site de France.

D’ores et déjà, les travaux de déconstruction et de dépollution des sols ont permis de préparer les terrains aux aménagements prochains, avec le souci de maintenir les ambitions environnementales évoquées dès la phase de candidature de Paris 2024. Pour preuve, et selon les chiffres dévoilés ce jour, 26 500 tonnes de bétons concassés sur place ont été réemployés sur le chantier du Village, tandis que 125 000 tonnes de déblais ont été évacuées par voie fluviale permettant – toujours selon les données communiquées par la SOLIDEO – d’éviter le déplacement de l’équivalent de 6 250 camions sur les routes locales.

Pour les porteurs du projet olympique et paralympique, cette exigence de durabilité et de respect de l’environnement devra également être au rendez-vous pour la construction du Village, avec l’utilisation massive de matériaux bio-sourcés, de bois, ou encore de béton bas carbone, la réutilisation des eaux usées étant une autre caractéristique du chantier.

Travaux d’enfouissement des lignes à haute tension près du site du futur Village des Athlètes de Paris 2024 (Crédits – SOLIDEO / Maison Filippi)

Ce dernier, qui s’échelonnera du printemps 2021 à la fin de l’année 2023, permettra l’aménagement des bâtiments – qui se déclineront autour de commerces et services en rez-de-chaussée, de bureaux pour les entreprises et bien sûr de logements locatifs ou en accession à la propriété – ainsi que des équipements publics.

La construction du Village ne se limitera toutefois pas à l’émergence des seules structures immobilières.

Les voiries seront ainsi réalisées en parallèle, avec une place importante accordée aux piétons et aux cyclistes, de même que les places et les espaces verts qui jalonneront le site, sans oublier aussi les berges de Seine, dont la requalification entre pleinement dans l’ambition écoresponsable du projet.

De même, dans l’optique de l’hébergement des athlètes à l’été 2024, et de l’accueil de nouveaux résidents dès 2025, le site va connaître d’importantes manœuvres complémentaires, avec en particulier, l’aménagement d’une passerelle entre L’Île-Saint-Denis et Saint-Denis à l’initiative du Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis.

Les travaux de construction d’un mur anti-bruit le long de l’A86 par l’État, et ceux de l’enfouissement des lignes à haute tension réalisé par Réseau de Transport d’Électricité (RTE) sont un élément tout aussi important du dispositif, tout comme l’aménagement d’un espace dédié à la sécurité du site en bordure du fleuve.

Visuel du futur centre de sécurité et de secours du Village des Athlètes à Saint-Denis (Crédits – SOLIDEO / Nicolas Toury Architecte)

Une fois les divers équipements agencés, les opérateurs immobiliers confieront les clés du Village au Comité d’Organisation des Jeux (COJO) de Paris 2024 à la date du 1er mars 2024 et ce, afin de configurer le site pour la venue des délégations d’athlètes quelques mois plus tard.

A la clôture des Jeux, le COJO restituera les clés aux opérateurs qui, à compter du 1er novembre 2024, pourront engager les travaux de réversibilité dans le but de reconvertir les logements d’athlètes.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Sur le secteur D, une vaste programmation d’activités diverses est envisagée après 2024, avec notamment un Ecolab comprenant une épicerie, un Social Sport Club, un espace jeunesse, des sites de co-working, et un restaurant avec vue panoramique sur la Seine.

En outre, parmi les treize bâtiments qui vont être construits sur ledit secteur, le plus éloigné du fleuve sera consacré aux activités tertiaires, alors que cinq immeubles seront destinés à l’habitation dans le cadre de logements dits « libres ».

En plus de cette répartition, deux autres bâtiments abriteront des logements sociaux, tandis que deux immeubles seront disposés pour l’aménagement d’une résidence sociale et d’une résidence étudiante. A ces structures viendront enfin s’ajouter des logements locatifs intermédiaires qui prendront place dans les trois derniers bâtiments.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Concernant l’autre secteur, disposé en parallèle du Mail Finot, des bâtiments largement ouverts sur la Seine et la ville seront aménagés et comprendront pas moins de 2 000 m² d’espaces communs situés entre autres sur les toits.

Des équipements sportifs de proximité, dont un gymnase polyvalent implanté au dernier étage de l’un des immeubles, seront proposés aux futurs résidents, avec aussi des espaces dédiés à la formation et à l’artisanat sur 1 400 m² en rez-de-chaussée.

Une crèche, un pôle éducatif et un jardin potager compléteront le nouvel ensemble conçu pour assurer une mixité sociale et intergénérationnelle, comme d’ailleurs le site du futur Village des Médias dans le secteur de Dugny – Le Bourget, également en Seine-Saint-Denis.