L’organisation à venir des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024 va engendrer, dans Paris et dans les territoires associés, d’importantes mutations urbaines grâce à des aménagements pérennes d’envergure.
Si le domaine des transports est sans surprise l’un des principaux bénéficiaires de la perspective des Jeux, avec le déploiement progressif du Grand Paris Express et le développement de nouvelles formes de mobilités, le territoire urbain sera également durablement impacté par l’événement. Il en sera ainsi pour la Seine-Saint-Denis où les transformations urbaines vont se poursuivre et même s’accélérer sous l’impulsion des Jeux.

De fait, le secteur de la Plaine Saulnier – qui sera l’un des points-clés du dispositif olympique et paralympique avec la présence notable du futur Centre Aquatique avec ses structures pérennes et temporaires – aura droit à un vaste programme de régénération avant et après 2024.
Pour débuter ce chantier d’ampleur, la Métropole du Gand Paris (MGP) – maître d’ouvrage – a décidé d’ouvrir, en lien avec la Ville de Saint-Denis et l’Établissement Public Territorial de Plaine Commune, une phase de concertation qui s’échelonnera du 10 juillet au 02 octobre 2018.
La Ville de Paris – propriétaire du site et co-maître d’ouvrage – sera également associée à la réflexion en cours pour l’aménagement de la Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) de la Plaine Saulnier et ce, même si le Centre Aquatique ne figure pas à l’ordre du jour de la concertation. Précision essentielle, le futur complexe sportif aura en effet droit à sa propre phase de concertation à compter du mois d’octobre et jusqu’en décembre 2018.
Concernant la concertation relative à la ZAC, les acteurs du projet ont mis à disposition un site Internet dédié, et deux réunions seront organisées dès la rentrée.
Le 05 septembre à 19h00, une réunion publique se tiendra ainsi en la Mairie de Saint-Denis, tandis qu’un atelier participatif d’approfondissement sera installé le 02 octobre à 19h00, au siège de Plaine Commune.
La participation du public pourra ensuite se poursuivre par voie électronique sur le site consacré. Cela permettra in fine d’alimenter le dossier avant que ce dernier ne soit soumis à enquête publique au cours du deuxième semestre de l’année 2019.

Située entre la rue Jules Saulnier et le boulevard Anatole France au Nord et à l’Ouest, longée par l’autoroute A86 au Sud, et par l’avenue du Président Wilson et l’autoroute A1 à l’Est, la Plaine Saulnier est enclavée géographiquement et ce, malgré des atouts intéressants.
Limitrophe du Stade de France et non loin du centre historique de Saint-Denis, la Plaine Saulnier est en effet implantée à 10 minutes à pied du RER D et de la ligne 13 du métro, ce qui peut assurer au site un développement optimal au cours des années à venir, d’autant plus grâce aux aménagements du Grand Paris Express (ligne 14, 15, 16 et 17 du futur métro) et à la construction du franchissement urbain Pleyel.
La réflexion engagée par la MGP et les Collectivités associées doit dès lors aboutir à finaliser un projet d’aménagement essentiel à la revitalisation d’une ancienne friche industrielle, aujourd’hui occupée par des activités du groupe énergétique ENGIE, activités qui, à terme, seront relocalisées.
Pour y parvenir, l’aménagement proposé prévoit deux phases distinctes de travaux.

Dans un premier temps, et dans l’optique des Jeux de 2024, le Centre Aquatique et ses installations temporaires prendront place sur le site. Pour relier ces équipements avec le Stade de France, et offrir ainsi une continuité entre les deux bâtiments-phares des Jeux pour les sportifs et les spectateurs, un franchissement piéton sera réalisé. Ce franchissement, au-dessus de l’autoroute A1, sera bien sûr essentiel au moment des Jeux, mais il assurera aussi un lien après l’événement, devenant de fait un héritage-clé pour la ZAC.
Les opérations immobilières et l’aménagement du nouveau quartier, comprenant 4 hectares d’espaces publics, seront d’ailleurs engagées dans un second temps dans le prolongement du franchissement piéton et du Centre Aquatique. Les futurs bâtiments – qui comprendront environ 500 logements, des bureaux, des services, des commerces, ainsi qu’un groupe scolaire – cercleront alors pour partie le Centre Aquatique, qui sera reconfiguré après les Jeux pour réduire sa capacité d’accueil, héberger la Fédération Française de Natation (FFN) et s’adapter aux usages quotidiens.

Afin de fondre les nouvelles parcelles dans un environnement de qualité, un parc central de 1 hectare, des placettes arborées et des équipements sportifs de proximité (mobilier pour les nouvelles pratiques, zone de loisirs, etc…) seront réalisés dans le but d’offrir un cadre de vie et de travail agréable.
Le choix même de l’emplacement des futurs bâtiments illustre cet objectif. Les bureaux seront par exemple installés en bordure des axes de transport afin de servir de barrage acoustique et de réduire en conséquence les nuisances liées au trafic autoroutier adjacent.

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