JO 2024 : Le Maire de Boston refuse de signer les garanties financières nécessaires à la candidature

Ce lundi dès 15h30, les membres du bureau exécutif du Comité Olympique des États-Unis (USOC) se sont entretenus par visioconférence avec le Gouverneur de l’État du Massachusetts, Charlie Baker.

Cet entretien avait pour objectif de déterminer la position de l’élu Républicain en ce qui concerne la candidature olympique de Boston 2024. Car si le Maire de la ville, Marty Walsh, est un promoteur assidu du projet, le Gouverneur n’a en revanche jamais exprimé une opinion franche en faveur de la candidature, ni une opposition d’ailleurs.

Face à l’attente d’une décision de sa part et au regard des récents sondages qui maintiennent une pression forte sur Boston 2024, l’USOC avait tenté de lancer un ultimatum à Charlie Bakeren vain -, ce dernier réitérant son message pour attendre la publication de l’audit indépendant, courant août.

Dès lors, l’institution olympique américaine a jugé opportun de s’entretenir avec le Gouverneur du Massachusetts pour examiner les suites à donner à la candidature. A un peu plus d’un mois de la date limite du dépôt des lettres d’intention auprès du Comité International Olympique (CIO), l’USOC veut ainsi jouer la carte de la sécurité.

(Crédits - Hayden Bird / Twitter)
(Crédits – Hayden Bird / Twitter)

En parallèle de ce rendez-vous au sommet, le Maire de Boston a convié la presse à 15h45 afin d’aborder la question de la candidature.

Au cours de cette conférence, Marty Walsh a fait l’annonce suivante :

« La ville de Boston a été sélectionnée par l’USOC comme candidature pour accueillir les Jeux de 2024.

On m’a demandé de signer les garanties financières. Mais je refuse aujourd’hui d’hypothéquer l’avenir de la ville. Et je refuse de signer un document qui met 1 dollar d’argent public pour garantir le dépassement du budget de 1 centime. En tant que Maire de Boston, ma responsabilité est d’abord et avant tout à l’égard des contribuables et j’ai voulu, dès le début, réitérer le fait de sauvegarder les contribuables face à des dépassements de coûts.

Boston est déjà un modèle pour le monde. Je crois encore dans les Jeux Olympiques. J’ai entendu des milliers de personnes favorables à Boston 2024 et nous allons mener de grands projets pour l’avenir de la ville.

Je n’ai aucun regret. Nous avons eu de grandes discussions. Nous savions qu’il y aurait un accord à signer, mais nous voulions des garanties pour protéger les contribuables.

Aujourd’hui, 99% des habitants de Boston savent où se situe Widdett Circle (site prévu pour le Stade Olympique).

Désormais, la décision finale revient à l’USOC ».

13 pensées

  1. « Games » Over !!!! Pour Boston 2024, c’est fini. Ils doivent mettre fin à cette situation devenant de plus en plus ridicule, non seulement aux yeux des américains, mais également du reste du monde et surtout des membres du CIO.

    Pour 2028, le vote sera pour 2021,ils auront du temps et plus d’argent.
    Ils devront commencer maintenant et surtout faire de meilleures études et sélections, car l’image qu’ils ont lancés aux décideurs, partenaires et autres, est plutôt non professionnels et surtout bâcler (peu de renseignement au public dès le départ, des changements constant au projet initial qui a pour effet de « le » brouiller).

  2. Je ne m’attendais pas a ce que le retrait de la candidature de Boston viennent de son maire.
    Maintenant, que va faire l’usoc ? Changer de ville candidate ou se reporter sur une nouvelle échéance (été ou hiver). Dans tous les cas la lutte pour les futurs JO va être difficile aussi bien en hiver. Pour 2024, si les américains se lancent, la ville choisit apparaîtra comme un second choix. Pour 2026 et 2030, la ville américaine sera face à des adversaires redoutable comme Sapporo, Stockholm ou encore la ville de Québec. Pour 2028 et 2032, la ville américaine sera face à des nations ayant une forte expérience olympique comme l’Australie ( Melbourne et Brisbane), la Chine (Shanghai), la Corée du Sud (Busan) ou émergentes comme le Pérou (Lima) et l’Argentine (Buenos Aires).
    Boston la ville longtemps favorite tombe de haut. Mais quelles seront les conséquences de cet échec plus que cuisant comme la crédibilité.

    1. Les déclarations du Maire portent vraiment un coup à l’idée même de candidature. Je pense que l’USOC n’a d’autre choix que d’abandonner la piste Boston. Mais le temps sera-t-il suffisant pour « récupérer » L.A. ou même l’une des deux autres villes recalées en janvier (Washington DC et San Francisco) ? A suivre !

      1. Pour moi, je pense que l’idée de mettre une autre ville pour 2024 semble trop juste et même, comme une sorte d’action désespérée.

        La crédibilité de l’USOC déjà bien entachée par cette « affaire », en prendrait encore un sacré coup. Oui l’échéance de 2026 voir 2028 si ils cherchent à tout prix, obtenir des JO d’été semble bien meilleure, mais attention tout de même à l’Afrique du Sud car si jamais les jeux du Commonwealth de 2022 auxquels, ils sont les seuls candidats sont un succès, il sera certain qu’ils tenteront à nouveau le niveau au-dessus et cela à leurs avantage.

        Mais les américains auront aux moins d’ici là, perfectionner leur plan et bien évidemment choisis une ville, qui souhaite vraiment les avoir ( San Francisco qui loupe à chaque fois les préliminaires, et L.A sauf problème budgétaire sont les plus parées).

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