C’est un choix ambitieux que vient de faire le Maire de Rome (Italie) et qui démontre la volonté de la capitale italienne de proposer un concept olympique solide et planifié sur le long terme.
Cette semaine, Ignazio Marino a ainsi fait appel à l’ingénieur, homme politique catalan et ancien membre du Comité Olympique Espagnol (COE), Enric Truñó i Lagares, afin de conseiller les porteurs de la candidature olympique pour l’organisation des Jeux d’été de 2024.
Enric Truñó i Lagares possède une riche expérience dans le domaine olympique : artisan de la métamorphose urbaine de Barcelone à l’occasion des JO 1992, il a également été consultant auprès du Président du Comité de Candidature des Jeux de Turin 2006, et a par ailleurs apporté sa contribution pour les candidatures de Sydney 2000, Salt Lake City 2002 ou encore Vancouver 2010.
Récemment, il fut l’un des principaux partisans de la candidature de Barcelone pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2022.
Une candidature qui n’a finalement pas été officialisée mais qui pourrait entrer dans la course aux JO de 2026 ou 2030.
D’ici le 15 septembre, Enric Truñó i Lagares conseillera donc le Maire et le Comité de Candidature de Rome et semble d’ores et déjà avoir quelques pistes de réflexions.
Selon lui, “le mot-clé du projet italien est Rome.
Après une expérience de 19 ans au service de Barcelone (1979-1998), je peux dire que l’intérêt principal d’une telle mission est celui de la ville. Aujourd’hui, je veux mettre cette expérience au service de Rome afin de contribuer à sa croissance.
L’important n’est pas l’image, mais le contenu que nous allons proposer pour apporter des solutions aux problèmes de la ville. C’est ce que les Jeux peuvent permettre pour développer la ville et changer la mentalité des gens.
Nous allons devoir penser chaque installation, l’implantation et la reconversion après les Jeux. Mais plutôt que de chercher à donner plus que les autres candidates, nous allons travailler autour de la culture de Rome. Cela est possible et nous allons réussir !”
De son côté, le Maire de Rome justifie son choix du fait de l’expérience de l’ingénieur espagnol et de son approche de ce que peut être la ville grâce aux Jeux.
“Notre idée des Jeux Olympiques est très liée à celle d’une transformation urbaine pour améliorer la qualité de vie des gens. Avoir à nos côtés quelqu’un comme Enric Truñó i Lagares est important.
Nous voulons travailler pour construire une ville meilleure et écologique.
Pour Barcelone, il a développé l’idée d’aménager le front de mer afin de relier le cœur de ville à ce territoire inexploité.
Pour Rome, les objectifs sont différents mais nous avons la même approche idéale pour imaginer une ville plus solide pour améliorer la qualité de vie des gens et faciliter les déplacements” a déclaré le Maire de Rome pour justifier son choix.
La capitale italienne va devoir relever plusieurs défis et répondre à de nombreuses interrogations.
Car au-delà de la candidature olympique, les élus locaux souhaitent profiter de l’élan que les Jeux peuvent représenter, pour accélérer le développement de la ville sur les dix prochaines années.
Dès lors, la question des transports sera bien sûr au cœur des débats dans une ville où la circulation automobile – anarchiste – est omniprésente, mais aussi la problématique de l’aménagement des sites sportifs et la poursuite de chantiers inachevés comme celui de la Città dello Sport à Tor Vergata, sans oublier la question de la mise en valeur et de l’intégration du patrimoine historique exceptionnel de la Ville Éternelle.
Pour cette mission stratégique, Enric Truñó i Lagares devrait percevoir une rémunération de 37 000 euros selon les médias italiens.
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