Après Tokyo et Madrid, c’est donc autour d’Istanbul d’accueillir la délégation du Comité International Olympique (CIO).
Les membres de la Commission d’Évaluation achèvent ainsi la visite des Villes Candidates pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été 2020.
Istanbul, candidate pour la cinquième fois, espère convaincre le CIO du bien fondé de sa candidature en misant notamment sur ces nombreux atouts. Le dynamisme économique de la Turquie – entre 6 et 8% de croissance ces dernières années -, le soutien massif des grandes entreprises du pays et la jeunesse de sa population pourraient jouer en faveur de la candidature d’Istanbul. Le multiculturalisme de la Turquie est aussi l’un des atouts-maitres d’Istanbul 2020.
Néanmoins, les soupçons de dopage à l’encontre d’athlètes turcs et surtout la mauvaise qualité des infrastructures de transports au regard de l’importante population – plus de 15 millions d’habitants – sont des points qui pourraient affaiblir le dossier stambouliote, sans oublier également la faible proportion des installations sportives existantes (31%).
Les aménagements envisagés pour moderniser les infrastructures et construire un immense aéroport expliquent sans doute la lourdeur du budget proposé, à savoir 19,2 milliards de dollars soit 14,63 milliards d’euros. Toutefois, début janvier, le directeur de la candidature, Hasan Arat, se voulait rassurant sur les capacités de la Turquie à tenir ses engagements :
“Depuis 2010 et jusqu’en 2023, la mairie d’Istanbul investit 1,2 milliard de dollars (770 millions d’euros) par année dans l’amélioration du réseau routier; en sus, un troisième pont sur le Bosphore sera terminé en 2015, année où l’on inaugurera également notre nouvel aéroport, le troisième mondial en matière de trafic passagers; et dès cet automne, un RER circulera sous le Bosphore, joignant ses deux rives. Tout est en place, le programme de construction des sites olympiques aussi. Nous avons l’argent, le savoir-faire et la garantie financière de l’État central”.
Un autre élément délicat est également en mesure d’hypothéquer les chances d’Istanbul : la ville se situe à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie. Or, dans le passé, jamais le CIO n’a accordé les Jeux à une ville dans une telle situation géographique. C’est pourtant sur ce point précis que la Turquie fait campagne en faveur de la candidature stambouliote :
“Les athlètes vont vivre une expérience unique : se coucher en Europe et prendre part aux compétitions en Asie !”
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