En attendant un appui gouvernemental qui sanctuariserait la candidature de la Suède à l’organisation des Jeux d’hiver de 2030, trois municipalités du pays se sont engagées au cours des derniers jours pour soutenir le projet et pour mettre à disposition de l’événement les infrastructures sportives adéquates.

Engagée – comme la France et la Suisse – dans la course aux Jeux de 2030, la Suède peaufine actuellement ses arguments afin de pouvoir présenter en ce mois de novembre 2023 son concept auprès de la Commission de Futur Hôte établie par le Comité International Olympique (CIO).
Dans cette optique, les autorités sportives suédoises ont récemment pu se satisfaire de l’appui exprimé par trois municipalités qui sont associées à la candidature et qui seront intégrées à la mise en œuvre d’un éventuel projet en cas de désignation formelle par l’institution olympique.
De fait, Åre, Falun et Östersund ont signé les garanties nécessaires à leur participation respective, symbolisant dès lors l’attachement de chacune d’elles pour le dessein olympique et paralympique de la Suède, ces trois villes ayant toutes eu l’opportunité de porter les couleurs nationales dans le cadre de candidatures antérieures.
Surtout, le soutien exprimé par ces trois territoires vient apporter une pierre supplémentaire à un édifice qui attend désormais l’appui décisif du gouvernement, en complément bien sûr de celui de la Ville de Stockholm.
Cette attente – qui n’est pas sans rappeler la position de faiblesse dans laquelle se trouvait la candidature aux JO 2026 quelques semaines avant le vote du CIO – a d’ailleurs récemment été soulignée par le Directeur du Département des Sports du Ministère letton de l’Éducation et des Sciences, Vladimirs Steinbergs. Ce dernier avait alors profité d’une interview pour évoqué la perspective d’accueillir les Jeux entre la Suède et la Lettonie, la seconde étant prête à se mobiliser dans des préparatifs qui devraient faire appel à la piste de bobsleigh, de luge et de skeleton de Sigulda, moyennant des travaux de mise à niveau projetés à hauteur de 58 millions d’euros.
Au-delà de l’option étrangère précitée – déjà proposée lors de la candidature suédoise pour 2026 – le concept des Jeux de 2030 s’articule autour de quatre pôles territoriaux, comme cela fut avancé dans le cadre des conclusions de l’étude préliminaire dévoilées en juin dernier.
Concrètement, Stockholm, Åre, Falun et Östersund constitueraient les secteurs d’organisation des Jeux, avec la volonté de maximiser les infrastructures existantes et de faire fructifier l’expérience acquise au fil des ans dans la mise en place de grands événements liés aux sports d’hiver.
A ce titre, quatre arènes existantes ont été identifiées dans la capitale suédoise et ses abords pour les épreuves de glace, à savoir la Tele2 Arena (30 000 places), l’Avicii Arena (14 000 places) – autrement dénommé le Globe -, la patinoire Scaniarinken de Södertälje (6 200 places), sans oublier aussi la Friends Arena à Solna (50 à 55 000 places) pour les Cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux.
Du côté des sports de neige, Åre – alliée de Stockholm pour 2026 – offrirait les conditions adéquates pour abriter les épreuves de ski alpin, de freestyle et de snowboard lors des Jeux Olympiques, avant d’héberger les compétitions de para-ski alpin et de para-snowboard durant les Jeux Paralympiques.
Concernant Falun, le Skistadion – où se dérouleront les Championnats du Monde de ski nordique en 2027 – est destiné à accueillir les épreuves de saut à ski, de ski de fond et de combiné nordique.
Pour ce qui est enfin d’Östersund et de ses environs, les sites existants seraient de nature à permettre l’organisation des épreuves de biathlon au moment des Jeux Olympiques, puis des compétitions de para-ski de fond et de para-biathlon lors des Jeux Paralympiques.