Paris 2024 prépare l’arrivée de ses mascottes

Ce lundi 14 novembre, Paris 2024 franchira symboliquement un nouveau cap dans les préparatifs d’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques. Le Comité d’Organisation (COJO) dévoilera en effet les mascottes qui guideront les futurs spectateurs et téléspectateurs en direction de l’événement planétaire.

Éléments des mascottes présentés avant le 14 novembre 2022 sur les réseaux sociaux de Paris 2024 (Crédits – Paris 2024 / Captures d’écran)

L‘organisation des Jeux est traditionnellement jalonnée de temps-forts permettant de mesurer le degré d’évolution dans la mise en place du projet olympique et paralympique, avec aussi le souci de susciter un engouement populaire certain.

La présentation sanctuarisée des sites, puis le dévoilement des emblèmes, ou encore l’installation de la billetterie des Jeux sont quelques-unes de ces étapes fondamentales, de même que la révélation des mascottes et des produits dérivés.

Dans le cas de Paris 2024, le grand jour est d’ailleurs arrivé pour ladite révélation, les organisateurs ayant inscrit le 14 novembre 2022 comme la date où la France et le monde découvriront les mascottes des Jeux de 2024.

Si la symbolique d’ensemble ne sera présentée que demain, une chose est aujourd’hui acquise : elles seront au nombre de deux, l’une en référence aux Jeux Olympiques (26 juillet au 11 août 2024), et l’autre en référence aux Jeux Paralympiques (28 août au 08 septembre 2024).

Les derniers jours ont ainsi permis d’apercevoir sur les réseaux sociaux officiels de Paris 2024, la partie basse des mascottes s’impatientant, avec pour la première, une paire de baskets tricolores, et pour la seconde, des lames et une basket.

Trois couleurs dominent ce teasing, à savoir les couleurs du drapeau français que sont le bleu, le blanc et le rouge. En cela, les mascottes de Paris 2024 devraient reprendre le colorama déjà présent lors des Jeux de Grenoble 1968, avec l’iconique bonhomme Shuss, et lors des Jeux d’Albertville 1992, avec l’étoile Magique.

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Ces deux mascottes restent, encore aujourd’hui, associées à ces deux éditions olympiques passées, illustrant de facto la puissance de la communication visuelle désormais parfaitement intégrée à la préparation et à la célébration des Jeux.

Grenoble 1968 fut d’ailleurs la première édition à officialiser la présence d’une mascotte, suivie quatre années plus tard par Munich 1972 pour les Jeux d’été.

Depuis, les organisateurs successifs ont toujours tâché d’inscrire une empreinte capable de traverser les générations, avec plus ou moins de réussite, bien souvent sous les traits d’un animal et quelques fois sous l’apparence d’un sympathique personnage. En outre, les organisateurs profitent également d’une libre appréciation pour choisir une seule ou plusieurs mascottes. Sur ce point, et jusqu’à aujourd’hui, 17 éditions des Jeux d’hiver et d’été ont donné lieu à la réalisation d’une seule mascotte, et 10 ont abouti à la révélation de deux ou plusieurs figures.

Paris 2024 seront donc la onzième.

Pour le COJO, la conception des mascottes devait être à la hauteur de l’enjeu, sachant que Paris 2024 sera, certes, la troisième édition des Jeux d’été organisés en France, mais surtout la première à bénéficier de mascottes associées et la première aussi en ce qui concerne la tenue des Jeux Paralympiques.

Depuis deux ans, les équipes de Paris 2024 ont dès lors œuvré à relever ce challenge hors du commun, avec d’abord le lancement d’un avis d’appel public à la concurrence pour déterminer et présenter les objectifs et les attendus de la procédure de sélection, puis l’examen des propositions reçues, et enfin le choix porté sur deux mascottes avec une identité et une histoire pour l’ensemble du public, petits et grands.

Au moment de l’enclenchement de la procédure, le COJO avait à ce titre précisé :

Si la mascotte est un exercice qui a ses codes et ses traditions, elle n’en reste pas moins un terrain d’expression très ouvert. C’est ce champ créatif que Paris 2024 souhaite explorer.

Nous souhaitons que la mascotte soit la plus rupturiste possible, tout en suscitant l’adhésion du plus grand nombre.

En somme, la volonté de présenter un modèle s’inscrivant à la fois dans la plus pure tradition de la mascotte des Jeux, et en même temps en adéquation avec son temps et les problématiques de la société que Paris 2024 entend adopter à bras-le-corps.

Vue du quartier des Halles avec la monumentale canopée (Crédits – Joséphine Brueder / Ville de Paris)

Le dévoilement des mascottes, ce lundi 14 novembre, et la commercialisation de ces dernières dans la grande distribution – via les magasins Carrefour, l’entreprise étant partenaire des Jeux de 2024 – et dans les enseignes de jouets, ne seront pas les seuls marqueurs de la semaine à venir pour Paris 2024.

Le Comité d’Organisation va en effet inaugurer sa première boutique officielle.

Située sous la monumentale canopée des Halles, au centre de la capitale, elle ouvrira ses portes ce lundi. Au cœur d’un espace de 80 m², les Parisiens et les touristes pourront découvrir les Produits Officiels sous Licence d’ores et déjà commercialisés sur la plateforme en ligne, et conçus notamment par Le Coq Sportif et Vuarnet.

Outre les textiles – t-shirt, casquettes, etc. – il sera ainsi possible de se procurer divers accessoires comme des mugs, des gourdes, des pin’s, des porte-clés et, les mascottes dont la présentation dans la boutique aura lieu dès le mardi 15 novembre.

Par la suite, ladite boutique sera accessible du lundi au samedi de 10h00 à 20h30, ainsi que le dimanche de 11h00 à 19h00.

L’enjeu de cette première inauguration n’est pas anodin, la commercialisation des Produits Officiels sous Licence représentant in fine l’apport de revenus indispensables pour le COJO.

En 2016-2017, durant la phase de candidature, et parallèlement aux objectifs fixés pour le Programme des Partenaires, Paris 2024 avait alors présenté une stratégie marketing portant sur des revenus espérés à hauteur de 125,771 millions de dollars dans le cadre de la vente des Produits Officiels sous Licence, soit 110,325 millions d’euros (valeur 2016).

Cette stratégie se fondait en outre sur l’émission de timbres (663 000 dollars / 581 000 euros) et de monnaies commémoratives (3,420 millions de dollars / 3 millions d’euros), ainsi que sur la mise en place de jeux de loterie (50,16 millions de dollars / 44 millions d’euros).

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