Paris 2024 : Versailles conserve sa place

La pression fut forte de longs mois durant, mais la ville de Versailles est finalement parvenue à conserver sa place parmi les futurs sites appelés à accueillir les Jeux d’été de Paris 2024.

Visuel des tribunes temporaires aménagées sur le site de Versailles pour l’accueil des épreuves équestres des Jeux d’été de Paris 2024 (Crédits – Paris 2024 / Populous-Luxigon)

Avec les précisions apportées la semaine dernière, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024 (COJO) a levé les doutes qui pouvaient encore subsister quant à la place de Versailles (Yvelines) au sein du dispositif sportif.

Pourtant, jamais vraiment le choix de l’ancienne cité royale ne fut remis en cause par le COJO et la Fédération Équestre Internationale (FEI) pour l’accueil prochain des épreuves équestres de Paris 2024. Du fait de son prestige et de sa renommée internationale – plus de 8 millions de personnes visitent chaque année le Château et ses divers espaces extérieurs, l’ensemble étant classé au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO – Versailles apparaissait en effet comme l’un des sites iconiques incontournables pour une candidature tricolore à l’organisation des Jeux.

Il faut dire que pour les organisateurs de l’événement, le choix de la ville des Yvelines constitue l’assurance de pouvoir braquer les projecteurs des caméras du monde entier sur un écrin d’exception et ce, grâce à l’aménagement temporaire de l’Étoile Royale, dans la perspective du Grand Canal et, plus au loin, du Château du Roi Soleil.

Aussi, même si Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), Chantilly (Oise) ou encore Fontainebleau (Seine-et-Marne) ont tenté de disputer la place de Versailles dans le concept des Jeux, la confirmation du choix initial est intervenue en toute logique bien avant les expressions d’intérêts formulées par les trois villes précitées qui ont vu dans la revue de projet conduite cette année, une occasion rêvée de rebattre à leur avantage les règles du jeu.

Dès le 13 septembre 2017, date de l’attribution des Jeux à Paris, Versailles avait de facto obtenu le précieux sésame pour être de la partie en 2024. Une position confirmée en 2018 et conforté cette année encore. Contacté courant octobre par « Sport & Société », le COJO avait d’ailleurs justifié ce choix, comme pour mettre un terme aux rumeurs de la petite musique contestataire :

Les travaux menés avec la FEI ont conclu depuis le début à la qualité de la proposition de Versailles et à l’absence de solution alternative répondant à la fois aux exigences olympiques et paralympiques.

Il n’existe donc pas d’appel à candidature pour ce site comme ce fut le cas pour les épreuves de voile en candidature ou pour les épreuves de surf plus récemment.

Visuel du site de Versailles configuré pour l’accueil des épreuves équestres des Jeux d’été de Paris 2024 (Crédits – Paris 2024 / Populous-Luxigon)

Dès lors, selon les plans proposés par Paris 2024 dans le cadre de son dossier technique de candidature, et dans l’attente d’un probable ajustement de la configuration du site versaillais, le dispositif s’appuiera sur l’aménagement temporaire d’espaces destinés aux compétitions équestres et au pentathlon moderne (à l’exception de l’escrime).

Avec une capacité d’accueil brute de 62 500 places, dont 22 500 assises, le site constitue à ce jour la troisième jauge la plus importante du concept parisien, derrière le Stade de France (77 568), hôte des Cérémonies d’ouverture et de clôture, et des épreuves d’athlétisme, et le Stade Vélodrome de Marseille candidat pour recevoir une partie du tournoi olympique de football (67 000).

Cette jauge maximale serait atteinte pour le déroulement du concours complet, tandis que le dressage et le saut d’obstacles auraient lieu dans une configuration limitée à 22 500 spectateurs par session. Le dressage durant les Jeux Paralympiques pourrait quant à lui se tenir en présence de 12 000 personnes.

Pour ce qui est enfin des épreuves de pentathlon moderne, 20 000 spectateurs pourraient prendre place sur le site versaillais.

Dans l’attente là-encore de précisions relatives à l’investissement nécessaire pour adapter le site à l’accueil des Jeux, le COJO avait présenté en 2017 une enveloppe à sa charge de 12,106 millions de dollars, sachant que la Ville de Versailles sera quoiqu’il en soit responsable de l’approbation des constructions à envisager et que l’ensemble sera supervisé par l’État, via l’Établissement Public du Château, du Musée et du Domaine National de Versailles, compte-tenu des nombreux classements dont bénéficie le site historique.

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