Faisant suite au report des Jeux d’été de Tokyo 2020 et face aux bouleversements observés sur le calendrier des compétitions internationales pour les mois à venir, le Sénégal et le Comité International Olympique (CIO) ont décidé de reporter de quatre ans la tenue des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2022.
En 2018, l’institution olympique avait fait un choix historique en confiant les clés de l’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2022 au Sénégal, et en particulier à la capitale du pays, Dakar.
Pour la première fois, un événement olympique allait pouvoir se dérouler sur le continent africain.
Néanmoins, malgré des préparatifs déjà salués par la Commission de Coordination des JOJ 2022, les autorités nationales et le CIO ont acté hier un report de quatre années de la manifestation planétaire. De fait, en lieu et place de l’échéance 2022, les prochains JOJ d’été se dérouleront en 2026.
Cette décision résulte de l’examen d’au moins deux facteurs.
D’une part, elle fait suite au report des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 et des répercussions que ce dernier a pu engendrer sur le calendrier sportif international pour les années 2020, 2021 et 2022.
En effet, en décalant d’un an la tenue des JO de Tokyo 2020, le CIO et les Fédérations Internationales ont convenu d’un décalage au moins équivalent pour les autres grandes compétitions initialement programmées en 2021 et ce, sans compter le report d’autres événements planifiés à l’origine sur l’année 2020.
Le choix conjoint du Sénégal et du CIO vise donc à éviter un enchaînement potentiellement problématique des compétitions ; les Jeux d’été de Tokyo 2020 précédant de six mois le déroulement des Jeux d’hiver de Pékin 2022 qui eux-mêmes interviendront quelques mois avant les Championnats du Monde de Natation (13 au 29 mai), ceux d’Athlétisme (15 au 24 juillet), mais aussi la Coupe du Monde de Football au Qatar (21 novembre au 18 décembre).
En repoussant de quatre ans la tenue des JOJ à Dakar, le CIO entend aussi garantir une visibilité optimale pour les organisateurs et le territoire afin que la célébration soit la plus réussie possible.
D’autre part, la décision de reporter les JOJ permet de laisser un temps de répit pour les Comités Nationaux Olympiques (CNO) et les Fédérations Internationales (FI) dont les finances ont été et sont encore mises à rude épreuve par les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19, même si le CIO apporte son soutien depuis plusieurs semaines.
Comme l’a affirmé Thomas Bach, Président du CIO :
Cet accord conclu à l’amiable est le reflet de la confiance mutuelle entre le Sénégal et le CIO. Je voudrais exprimer mes sincères remerciements au Président Macky Sall, grand ami et partisan du Mouvement Olympique, pour cette relation exceptionnelle, de confiance et de qualité.
Pour toutes ces raisons, je suis certain qu’ensemble, nous organiserons de brillants Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 pour le Sénégal, l’ensemble du continent africain et tous les jeunes athlètes du monde.
Si le report des JOJ 2022 va constituer un vide inédit de huit années entre la dernière édition organisée par Buenos Aires (Argentine) en 2018 et la prochaine, qui aura donc lieu en 2026 à Dakar, le CIO a fait savoir qu’il poursuivrait comme convenu ses efforts à l’égard des composantes du Mouvement Olympique, en offrant notamment le contenu des programmes éducatifs en lien avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse.