Comme pour Londres, il y a maintenant huit ans, la thématique des transports pourrait être le point faible de la candidature d’Istanbul pour les Jeux Olympiques d’été 2020.
La capitale britannique a du faire face, entre 2005 – année de désignation – et 2012 – année d’organisation – à d’importants défis du point de vue urbanistique et technologique afin de moderniser le réseaux de transports en communs, et notamment les lignes à grande vitesse et le métro londonien.
En plus d’affronter les millions de passagers quotidiens, il fallait en effet pouvoir répondre à l’augmentation de trafic des Jeux générés par les milliers de touristes et de spectateurs. Sans oublier également, l’aménagement de voix olympiques pour faciliter le transport des athlètes et de la famille olympique entre les différents sites de compétitions.
Cette année, pour sa cinquième candidature, Istanbul a décidé de mettre en avant les réalisations et les projets en cours en matière d’équipements de transports.
Ainsi, au premier jour de la visite de terrain des membres de la Commission d’Évaluation du CIO, le comité de candidature s’est fait un plaisir de procéder à une inauguration informelle de la nouvelle ligne de métro. Celle-ci dispose déjà d’une station “Stade Olympique Atatürk” et permettra aux milliers de touristes de pouvoir rejoindre le principal site olympique en cas de désignation de la ville pour organiser les JO.
Sir Craig Reedie, Président de la Commission s’est d’ailleurs prêté au jeu en prenant place dans la cabine opérationnelle de l’une des nouvelles rames de métro.
Cet équipement n’est pas le seul en cours d’achèvement.
Un nouveau tunnel, le Marmaray, permettra dans les prochains mois de relier les deux rives du Bosphore et ainsi de décongestionner les principales artères routières d’Istanbul. Concrètement, sur 14 kilomètres – dont 1,4 sous le fleuve à 60 mètres de profondeur – il offrira la possibilité aux millions de passagers stambouliotes de franchir le détroit du Bosphore grâce à de nouvelles lignes ferroviaires.
D’un coût initial de 2,6 milliards de dollars (1,54 milliard d’euros), ce nouvel équipement est d’ores et déjà l’une des fiertés des autorités locales.
Comme toutes les constructions nouvelles entreprises à Istanbul, le Marmaray a du répondre aux exigences de sécurité en matière de risque sismique, la ville étant située à cheval sur la plaque eurasiatique.
Preuve que la Turquie compte révolutionner les transports, Hasan Arat, directeur du comité de candidature, rappelle notamment que “la dernière fois, il n’y avait pas assez d’hôtels et pas une seule ligne de métro. Aujourd’hui, 1 000 avions décollent de l’aéroport, contre 50 à l’époque. […] Il y a de nombreux projets d’aménagement urbain”.
Parmi ses projets d’envergure, dont le coût global dépasse le milliard de dollars chaque année, celui de la construction du nouvel aéroport international tient une place à part. Le troisième équipement de ce type dans la ville, devrait être d’ici 2020 le plus grand aéroport mondial, avec un trafic maximal annuel de 150 millions de passagers.
Les travaux, d’un coût estimé à 7 milliards d’euros, devraient débuter dans les prochains mois pour une ouverture prévue d’ici 2015-2016.
Véritable porte d’entrée dans le pays des Sultans, le nouvel aéroport sera sans nul doute l’une des pièces maitresses du dispositif logistique des organisateurs turcs en cas d’accueil des Jeux d’été.
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