Le 27 Juillet 2012, les Jeux Olympiques d’été s’ouvriront pour la troisième fois de l’Histoire à Londres. Une première dans le monde olympique.
Afin de faire de ce rendez-vous unique une réussite, les autorités londoniennes ont investi pas moins de 7,5 milliards d’euros dans l’amélioration, la rénovation et la modernisation des infrastructures de transports, point faible du dossier de “Londres 2012” lors de sa désignation en Juillet 2005 face à Paris notamment, dans le sens où l’importance des travaux à mettre en oeuvre, soulevaient des interrogations légitimes. A cette époque, la Commission d’Evaluation des Villes Candidates à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2012 avait fait part de sa prudence en indiquant toutefois que “pour autant que l’important programme d’amélioration des transports publics soit entièrement achevé avant 2012, et sur la base d’un concept des Jeux axé sur l’Est londonien et d’un vaste réseau routier olympique, la Commission pense que les exigences en matière de transport seraient satisfaites”.
Dans son dossier de candidature, Londres avait prévu un investissement global dédié aux transports – pour et en dehors des Jeux Olympiques – de 30 milliards d’euros.
Il faut dire que le défi est immense pour la capitale britannique. Forte d’environ 7,5 millions d’habitants, la métropole est quotidiennement traversée par des milliers de véhicules, individuels et collectifs. Pour réduire l’utilisation parfois anarchique de la voiture, les autorités avaient initiés, il y a déjà quelques années, le péage urbain. Son but? Convaincre voir imposer – grâce à des tarifs élevés – aux Londoniens de laisser leurs voitures à l’extérieur du centre-ville afin de décongestionner celui-ci.
Dans le cadre des Jeux Olympiques, la société Transport For London (TFL), prévoit une baisse de 30% du trafic automobile dans Londres, en comptant principalement sur la bonne volonté des employeurs d’une part (qui pourraient mettre en place durant les deux mois des Jeux Olympiques et Paralympiques, un système de télétravail) et sur les congés d’été des habitants, qui pourraient partir dans la campagne anglaise où tout du moins, loin d’une ville assaillie par plus de 10 millions de personnes.
Le Parc Olympique, en cours de finalisation comme je l’ai indiqué hier, sera desservi par neuf lignes de métro. Une ligne sera même spécialement dédiée pour les Jeux : Stratford International a été entièrement rénové et accueillera une navette grande vitesse permettant de relier le Parc Olympique aux gares de St Pancras et King’s Cross en sept minutes, conformément aux engagements pris par la Ville en 2005.
En outre, et afin de convaincre les plus réticents à utiliser les modes de transports collectifs, le Comité d’Organisation fournira pour chaque billet olympique, une carte de transport gratuite, utilisable le jour de la compétition pour laquelle le billet a été délivré et jusqu’au lendemain 04h.
A noter que les autorités britanniques, ont décidé d’octroyer entre 500 et 1 800 livres sterling (581 à 2 092 euros) de “bonus olympique” aux conducteurs des métros londoniens, afin de calmer les tensions sociales existantes, liées notamment aux modifications des horaires de travail durant les Jeux et ainsi éviter des perturbations à l’occasion de l’événement olympique.
En marge des tractations sociales, les autorités londoniennes par la voix du Maire Boris Johnson, ont récemment annoncé une augmentation de 7% des tarifs des bus et métros de la capitale à compter de Janvier 2012…
Les travaux ont un coût et tous les moyens sont bons pour renflouer les caisses.
Vous trouverez ci-dessous, l’intégralité de la section “Transports” du dossier de “Londres 2012” rédigé par le Commission d’Evaluation du Comité International Olympique en Juin 2005 :
Illustrations :
– Travaux de la Gare de Stratford en Avril 2009 (LOCOG)
– Extraits du Rapport d’Evaluation des Villes Candidates pour les Jeux de 2012 (Londres, section Transports, pages 85-86)
2 pensées