Paris 2024 : Ferveur grecque et sites iconiques pour la flamme olympique

Durant son périple en Grèce débuté le 16 avril, la flamme olympique des Jeux de Paris 2024 va à la rencontre de la population, en traversant aussi plusieurs sites emblématiques du territoire comme pour souligner la richesse patrimoniale du pays.

La flamme olympique à Naxos, Grèce, le 19 avril 2024 (Crédits – Markos Chouzouris / EUROKINISSI)

Allumée à Olympie le 16 avril dernier, la flamme de Paris 2024 séjourne actuellement en Grèce et ce, jusqu’au 27 avril, date à laquelle elle embarquera à bord du « Belem » pour rallier la France et plus précisément le « Vieux Port » de Marseille (Bouches-du-Rhône) où elle est attendue le 08 mai prochain.

Les premières séquences du parcours en territoire grec ont en tout cas d’ores et déjà été marquées par des images fortes, que ce soit du fait de la mobilisation populaire rencontrée sur les étapes ou au travers des sites qui jalonnent cette épopée d’une dizaine de jours.

Ainsi, après avoir quitté Olympie, la flamme a pris la direction de la Grèce Occidentale et du Péloponnèse, avec successivement des étapes à Amaliáda, sur le site antique d’Ilida, à Gastoúni, Pyrgos, Zacháro, Filiatrá, et enfin à Pýlos au soir du 16 avril.

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Le lendemain, mercredi 17 avril, le flambeau des JO 2024 s’est élancé vers Methóni, Koróni, Tripoli, dans le centre du Péloponnèse, puis du côté de Mycènes, Nafplio, et Le Pirée où elle a illuminé le Théâtre Municipal en présence du Maire, Giannis Moralis, qui a embrasé la vasque.

Plusieurs personnalités avaient fait le déplacement pour participer à l’événement, notamment la Ministre grecque du Travail, Dómna-María Michailídou, la skipper médaillée de bronze aux Jeux de Pékin 2008, Viryinía Kravarióti, ou la nageuse paralympique, médaillée de bronze à Tokyo 2020, Alexandra Stamatopoulou.

Pour preuve de l’engouement suscité lors de ces premières étapes, plus de 2 000 personnes ont accueilli la flamme et l’athlète Konstantina Giannopoulou à Nafplio, et des centaines de spectateurs ont pris part à une cérémonie sur le site de l’ancien stade de Némée, avec le concours du capitaine de l’équipe nationale de football, et joueur du Panathinaïkós, Anastásios Bakasétas.

La flamme olympique en Crète, Grèce, le 18 avril 2024 (Crédits – Markos Chouzouris / EUROKINISSI)

Quittant le continent pour rejoindre par avion l’île de Kastellórizo, la flamme a ensuite atteint Ágios Nikólaos, puis le site antique de Knossos et Héraklion, pour finalement gagner Réthymnon et la ville portuaire de La Canée.

Lors de cette troisième journée qui a vu la participation du Vice-Ministre des Sports, Ioánnis Vroútsis, le Président du Comité Olympique Hellénique, Spyros Capralos, a tenu à saluer la venue d’un public nombreux – habitants et touristes – tout en remerciant les autorités locales pour leur accueil.

Comme l’a notamment affirmé, lors de l’étape insulaire à Kastellórizo, celui qui préside aussi les Comités Olympiques Européens (COE) et qui siège au Comité International Olympique (CIO) :

C’est une grande émotion pour nous d’être sur votre île, pour la troisième fois, après les Relais de la flamme des Jeux Olympiques de 2004 et de 2012.

[…] Je veux souhaiter que cette flamme apporte la paix dans le monde, la paix dont nous avons besoin en ces temps difficiles.

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Au quatrième jour du relais en Grèce, le 19 avril 2024, la flamme de Paris 2024 a pris le chemin de la mer Égée – avec ici le concours de l’armée de l’air hellénique – afin de rallier Santorin, Naxos et Paros.

A Naxos, pour la première venue de la flamme olympique depuis l’édition des Jeux d’Athènes 2004, un spectacle fut organisé près du site antique, tandis que sur le port, les habitants ont réservé un accueil chaleureux aux relayeurs, tout comme à Paros où les clubs sportifs locaux ont orchestré des initiations diverses tout au long de la journée (beach-volley, voile, basketball, etc.).

Par la suite, la flamme a repris la direction du continent, avec une spectaculaire arrivée nocturne sur l’Acropole d’Athènes, permettant ainsi de mettre en lumière le passage de la flamme de Paris 2024 devant ce site emblématique à la renommée planétaire.

Andréas Vazaíos portant la flamme olympique de Paris 2024 sur le site de l’Acropole à Athènes, Grèce, le 19 avril 2024 (Crédits – Markos Chouzouris / EUROKINISSI)

Gravissant les marches des Propylées, le nageur Andréas Vazaíos – Champion d’Europe du 200 mètres 4 nages en 2016 – a ainsi pu transmettre le relais à l’athlète Periklís Iakovákis, médaillé de bronze du 400 mètres haies lors des Championnats du Monde de Paris 2003.

Face au Parthénon, et conscient de l’honneur d’avoir pu porter la flamme jusqu’à la vasque, ce dernier n’a d’ailleurs pas caché son émotion :

C’est un moment unique. La beauté de l’Acropole est incroyable et la combinaison de la présence de la flamme olympique et du privilège d’allumer la vasque est unique.

Je suis très heureux, et je tiens à remercier ceux qui m’ont choisi. Je souhaite aux Français plein succès dans l’organisation des Jeux Olympiques et pleine réussite aux athlètes grecs, à ceux qui se sont qualifiés et à ceux qui luttent pour leur qualification.

L’importance des Jeux Olympiques et leur message arrivent à point nommé au moment où nous constatons tous les tensions et les guerres dans notre voisinage.

J’espère, même si ce n’est pas réaliste, que quelque chose de la grandeur des Jeux surviendra et que peut-être une solution soit trouvée pour que ces tensions cessent.

Andréas Vazaíos et Periklís Iakovákis, face au Parthénon à Athènes, Grèce, vendredi 19 avril 2024 (Crédits – Markos Chouzouris / EUROKINISSI)

Ce samedi 20 avril, après un passage par le Musée Olympique et par le siège du Comité Olympique Hellénique, la flamme a poursuivi son périple en direction cette fois de la Grèce Centrale et de la Thessalie.

Avant la traversée de Larissa, Tríkala, des Météores – site inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO – et une arrivée ce dimanche 21 avril à Thessalonique, deuxième ville du pays, Delphes, Lamía, puis Vólos ont pu apercevoir la flamme des Jeux.

Dans cette dernière ville, plus de 10 000 personnes ont participé hier soir au passage de la flamme, témoignant une fois encore de la ferveur populaire autour de l’événement qui a mobilisé plusieurs athlètes grecs, parmi lesquels Niki Bakoyannis, médaillée d’argent du saut en hauteur aux JO d’Atlanta 1996, le rameur Vasílios Polýmeros, médaillé de bronze en deux de couple poids légers aux Jeux d’Athènes 2004 puis médaillé d’argent aux Jeux de Pékin 2008, mais également Eleftheria Ftouli, Olympienne en natation synchronisée en 2004.

En outre, à l’initiative de l’Ambassade de France et de l’Institut français, une démonstration de breakdance est venue ponctuer cette intense journée du 20 avril.

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Au cours des jours à venir, le théâtre antique de Philippi, les villes de Kavála, Xánthi, Komotiní, et Alexandroúpoli seront à l’honneur du relais ce lundi 22 avril 2024, tandis que le 23 avril, Eleftheroúpoli, Véria, Vergína et Ioánnina seront à leur tour traversées, assurant de facto une mise en exergue du nord de la Grèce, de la Macédoine Orientale à la Macédoine Occidentale en passant par la Macédoine Centrale.

Le 24 avril, Igoumenítsa et l’île de Corfou seront au rendez-vous avant que la flamme ne parte en direction de Missolonghi, le 25 avril, avec ensuite une traversée du pont Rion-Antirion – comme un écho aux JO 2004 qui marquèrent l’inauguration de l’ouvrage de près de 2 900 mètres de long – et un passage par Patras, pour une arrivée nocturne à Corinthe.

Enfin, le 26 avril 2024, la flamme olympique sera présentée à Mégare, à Marathon, au cap Sounion, avant de regagner Athènes et le Stade panathénaïque où la cérémonie de passation sera orchestrée par Nikos Aliagas, en présence notamment de l’icône de la chanson, Nana Mouskouri, qui interprétera in situ les hymnes, juste avant que Spyros Capralos et Tony Estanguet, Président du Comité d’Organisation de Paris 2024, ne scellent la transmission de la flamme entre la Grèce et la France.

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