Le Comité International Olympique (CIO) a annoncé ce jour l’octroi à l’entreprise de médias Nine Entertainment des droits de diffusion exclusifs des cinq prochaines éditions des Jeux pour le territoire australien, incluant les droits autour des Jeux d’été de Brisbane 2032.

Du fait de l’importance de l’événement olympique, sa diffusion se prépare bien des années avant le déroulement effectif de la manifestation.
Si cela s’entend par un évident souci logistique, il s’agit aussi pour le CIO et ses partenaires médias de sécuriser au mieux des contrats et, pour l’institution olympique, de profiter de revenus pour le moins conséquents qu’elle peut ensuite redistribuer, et qui profitent notamment pour partie aux Comités d’Organisation des Jeux.
Ces dernières années, le CIO a ainsi sanctuarisé plusieurs partenariats à l’échelle planétaire, que ce soit aux États-Unis, au Canada, en Amérique Latine, en Asie, mais encore en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, sans oublier bien sûr l’Europe où deux prochaines éditions des Jeux se dérouleront, avec Paris 2024 et Milan-Cortina 2026.
Aujourd’hui, l’institution de Lausanne (Suisse) a officialisé un nouveau partenariat, avec cette fois l’entreprise australienne de médias, Nine Entertainment. Cette dernière se voit confier les droits de diffusion des cinq prochaines éditions olympiques, soit Paris 2024, Milan-Cortina 2026, Los Angeles 2028 et Brisbane 2032, avec également l’édition hivernale non-encore attribuée de 2030.
Concrètement, l’entreprise succède à sa rivale Seven West Media Ltd. qui possédait les droits jusqu’à l’édition de Pékin 2022, à l’exception des éditions de Vancouver 2010, Londres 2012 et Sotchi 2014 détenues par Nine.
Selon le quotidien australien “The Sydney Morning Herald”, les deux entreprises s’étaient auparavant livrées à une bataille à plusieurs dizaines de millions. A ce jeu-là, Nine aurait a priori proposé une offre de 300 millions de dollars australiens (194,14 millions d’euros) pour décrocher les trois prochaines éditions des Jeux d’été et les deux prochaines éditions des Jeux d’hiver, Seven affichant pour sa part une prestation de moindre envergure comprise entre 230 et 250 millions de dollars australiens (148,84 à 161,78 millions d’euros).
Dans les deux cas, et bien que les chiffres ne soient nullement confirmés par les parties, les offres présentées au CIO auraient été bien en deçà de l’objectif initialement avancé par l’institution qui en espérait la bagatelle de 400 millions de dollars australiens (258,85 millions d’euros).
Pour Nine Entertainment, l’obtention des droits de diffusion assurera une retransmission large et multi-supports de l’événement.
De fait, l’entreprise pourra s’appuyer sur ses chaînes de télévision, mais également sur l’abondance de ses autres plateformes de diffusion, à savoir les supports audio et numériques “9Now”, “Stan”, “9Network”, les stations radio “2GB Sydney”, “3AW Melbourne”, “4BC Brisbane” et “6PR Perth”, sans compter les plateformes de publication papier et en ligne que sont “The Sydney Morning Herald” précité, “The Age”, “Brisbane Times”, “WA Today”, “The Australian Financial Review”, et bien sûr le site Internet de l’entreprise.
Comme l’a à ce titre exposé le Président de Nine, Mike Sneesby, après la signature de l’accord avec le CIO :
Ce partenariat est un élément important de la stratégie de Nine, tandis que nous continuons de définir la retransmission télévisée et le streaming en Australie.
Nous sommes ravis d’offrir la possibilité aux Australiens de suivre les Jeux Olympiques, de Paris 2024 à Brisbane 2032, quant et comme ils le souhaitent.
Ces droits viennent compléter les partenariats que nous venons de renouveler avec la NRL [Ligue Nationale de Rugby] et Tennis Australia [Fédération Australienne de Tennis], à une époque où les retransmissions sportives en direct prouvent encore et toujours qu’elles ont la capacité de faire grimper les chiffres d’audience en streaming et de dynamiser la consommation sur les chaînes de télévision gratuites.
Point important : grâce à cet accord, Nine permettra à tous les Australiens d’accéder aux Jeux Olympiques sur un nombre sans précédent de plateformes.