Siège du Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC), la ville de Colorado Springs abrite depuis l’été dernier un nouvel écrin moderne où la technologie est au service de la célébration de l’esprit des Jeux et des performances des athlètes américains.

A quelques encablures du siège de l’USOPC et de l’un des Centres d’entraînement olympique et paralympique des États-Unis, se dresse en majesté un bâtiment aux lignes futuristes dont les parois de couleur gris anthracite épousent les rayons du soleil comme des écailles.
L’U.S. Olympic and Paralympic Museum se déploie ainsi sur près de 5 600 m².
Conçue par le cabinet d’architectes Diller Scofidio + Renfro pour un coût de 75 millions de dollars (63,33 millions d’euros), l’installation interpelle par son design moderne, incarné notamment par les quelques 9 000 panneaux extérieurs prenant la forme de losanges, mais également par l’accessibilité offerte à tous les visiteurs, que ce soit depuis le parvis ou dans les espaces intérieurs.
Ainsi, depuis l’été 2020, chaque personne qui pénètre dans le Musée se voit accueillir par des hôtes et hôtesses derrière un comptoir placé à bonne hauteur afin de permettre aux personnes à mobilité réduite de pouvoir se présenter dans des conditions adéquates.
Par la suite, un atrium aussi large que haut permet de prendre la dimension de l’infrastructure qui, progressivement, propose aux visiteurs pas moins de 12 galeries d’expositions – dont une temporaire – qui invitent à la découverte de l’histoire des Jeux Olympiques de l’Antiquité à nos jours, en passant par le quotidien des sportifs américains, de l’entraînement, à la compétition et à la remise des médailles.
Moderne dans son architecture, l’U.S. Olympic and Paralympic Museum se veut aussi un exemple de fonctionnalité pour les visiteurs, grâce à l’utilisation massive des nouvelles technologies.
Cela se traduit par la mise en place d’écrans tactiles, d’un dispositif de réalité virtuelle, de vidéos et de pièces jalonnées de parcours audio pour assurer une immersion la plus forte possible dans l’univers des Jeux.
Pour preuve, l’une des salles d’exposition offre la possibilité aux visiteurs de se mettre dans la peau d’un athlète participant à la Cérémonie d’ouverture des Jeux sous les acclamations du public rassemblé dans le Stade Olympique, tandis qu’un autre espace se compose d’une piste d’athlétisme de 25 mètres de long. Cette immersion se retrouve aussi dans les vidéos à la disposition du public, où des sportifs américains témoignent de leurs passions personnelles et des conditions d’entraînement avant de concourir dans les plus grandes compétitions internationales.
Au travers des différentes salles et galeries, les visiteurs ont l’opportunité de s’approcher de 260 objets ayant appartenu à des athlètes – notamment une paire de chaussures de l’ancien sprinteur Michael Johnson, quadruple Champion Olympique et octuple Champion du Monde. Un mur de 150 médailles olympiques et paralympiques est en outre présenté, sans oublier aussi une galerie consacrée aux 154 sportifs élus au sein du Hall of Fame, parmi lesquels la légende de la boxe, Mohammed Ali, qui, il y a tout juste 25 ans, embrasait la vasque des Jeux d’Atlanta 1996.
Afin de pousser l’expérience muséale à son paroxysme, l’U.S. Olympic and Paralympic Museum propose par ailleurs aux visiteurs de repartir avec les photos et vidéos réalisées tout au long du parcours, via un téléchargement sur smartphone du dossier collecté au moyen de la technologie de radio-identification RFID.

A sept ans de l’ouverture des Jeux d’été de Los Angeles 2028, nul doute que le Musée Olympique et Paralympique des États-Unis sera une pièce maîtresse pour sensibiliser le grand public américain à la tenue des troisièmes Jeux de l’histoire de la “Cité des Anges”.
Ce sera surtout l’occasion pour l’USOPC de proposer un retour en arrière sur les neufs éditions qui se sont déroulées ou qui vont se tenir sur le sol américain depuis le début du XXème siècle, soit dans le détail, les éditions estivales de Saint-Louis en 1904, Los Angeles en 1932, 1984 et donc 2028, Atlanta 1996, et les éditions hivernales de Lake Placid en 1932 et 1980, Squaw Valley en 1960, et Salt Lake City en 2002.