Ce lundi 02 juillet, au premier jour de la séance du Conseil de Paris, les élus de la capitale ont abordé la question de la mise à disposition du Plateau Joffre dans le cadre d’une convention pour l’installation d’une structure éphémère en lien avec les activités du Grand Palais, puis du Comité d’Organisation (COJO) de Paris 2024.
Pour rappel, en raison des travaux de rénovation du Grand Palais, l’aménagement d’une structure temporaire a été avancée par la Ville de Paris et ce, afin de permettre le maintien des expositions et autres événements habituellement accueillis sous la célèbre nef du bâtiment historique dont la restauration s’échelonnera entre fin 2020 et début 2023.

Au cours des derniers mois, plusieurs sites potentiels d’implantation furent donc étudiés par la Ville de Paris et ses services, mais les caractéristiques de ces sites ne permettaient pas de garantir toutes les exigences requises (accueil, sécurité, etc…).
Dès lors, en lieu et place des propositions d’aménagement sur la Place de la Concorde – retoquée par la Préfecture de Police pour des raisons de sécurité – dans le Jardin des Tuileries ou sur l’Esplanade des Invalides, les services parisiens ont porté leur intérêt sur le Champ-de-Mars (7ème arrondissement), et plus spécifiquement sur le secteur du Plateau Joffre, face à l’École Militaire.
Dès septembre 2020 et jusqu’à la fin du mois de novembre 2024, ce secteur doit ainsi accueillir une structure éphémère d’environ 13 500 m², répondant à des exigences de grande qualité esthétique et environnementale. D’abord utilisée par la Réunion des Musées Nationaux et du Grand Palais (RMN-GP), la structure sera ensuite mise à la disposition du COJO dans le cadre de ses activités et, potentiellement, de l’organisation d’épreuves olympiques et paralympiques.
Du 16 juillet 2023 au 18 octobre 2024, la grande halle temporaire pourrait alors servir à des réceptions, à la formation des volontaires des Jeux, mais encore à des compétitions. Le badminton, initialement prévu au Bourget, pourrait s’y implanter. Le judo est également une piste de réflexion pour l’utilisation de la structure éphémère.

A l’issue des prises de parole de représentants des groupes du Conseil de Paris, parmi lesquelles Rachida Dati, Maire du 7ème arrondissement, les élus dudit Conseil ont adopté la délibération portant sur la convention de mise à disposition du Plateau Joffre.
Le Conseil s’est prononcé par 94 voix en faveur du projet, tandis que 35 élus ont voté contre. Dans le même temps, 5 autres élus se sont abstenus.
Parmi les griefs soulevés par la Maire du 7ème arrondissement de la capitale, la possibilité de nuisances pour les riverains a fait l’objet d’une attention particulière. Aussi, l’ancienne Ministre a présenté un vœu – adopté in fine par le Conseil de Paris – concernant la mise en œuvre de compensations à destination des riverains, comme par exemple la gratuité du stationnement résidentiel.
L’implication des habitants pour le choix et pour la gestion de la structure éphémère a par ailleurs été souhaitée par Rachida Dati, qui n’a pas manqué, en outre, de rappeler l’existence sur le site du Plateau Joffre, du Mur pour la Paix, conçu en 2000 par Clara Halter et Jean-Michel Wilmotte.
Si la structure devait à l’origine s’établir sur le Champ-de-Mars pour une durée de 4 mois, son maintien a conduit à des contestations et à des pétitions.
L’aménagement d’une halle temporaire pourrait donc apporter des réponses. Le Mur pour la Paix devrait faire l’objet d’une rénovation, avant d’être implanté sur un autre site et ce, de manière sans doute pérenne.
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