Porteur de la candidature du Canton du Valais pour les Jeux d’hiver de 2026, Christian Constantin a récemment déposé son dossier auprès des autorités politiques et sportives suisses, confirmant ainsi l’ambition qu’il souhaite donner à ce territoire.
Après la victoire de Lausanne pour l’accueil des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver 2020, les Helvètes pourraient de fait être tentés par l’échéance des JO 2026. Outre Sion, d’autres villes suisses devraient se positionner dans les prochains mois. Il devrait notamment y avoir un intérêt de la part de Genève, battue par Davos / St-Moritz dans le cadre de la candidature aux JO 2022.
Quoiqu’il en soit, comme il l’avait déjà exprimé en juillet dernier, le Président de Swiss Olympic a tenu à clarifier les prochaines échéances, ainsi que la méthode.
« Nous n’en sommes qu’au début. On est en contact avec M. Constantin, mais la candidature valaisanne n’est pas la seule.
Nous avons créé un groupe de travail qui étudiera jusqu’à Noël si on peut envisager une nouvelle candidature, en fonction des nouvelles normes de l’Agenda 2020 du Comité International Olympique.
On planchera sur les dossiers qui nous serons parvenus, on rencontrera Ueli Maurer, Ministre des Sports, en janvier, et si toutes les conditions sont réunies, si on sent un fort soutien politique dans les régions concernées, le Parlement du Sport décidera, probablement en mars ou en avril, si la Suisse se lance une nouvelle fois dans la course » a affirmé Jörg Schild dans les colonnes du quotidien « Le Matin Dimanche ».
Si l’ambition olympique helvète suit ce chemin, l’aventure ne fera que commencer.
En effet, après l’adoption de la candidature par le Parlement du Sport – autrement dit, par les 84 Fédérations membres de Swiss Olympic, les membres suisses du CIO et les représentants des sportifs – et conformément à la législation suisse, la population du Canton retenu comme candidat sera appelée aux urnes, au cours du deuxième trimestre 2017.
Fervent partisan de la précédente candidature suisse, Ueli Maurer avait affirmé en février 2013, soit quelques semaines avant la votation des Grisons :
« Si les Grisons disent oui, le Parlement Fédéral dira oui à la candidature ».
Une manière d’affirmer et de conforter le rôle primordial des citoyens pour une telle entreprise.
A la rentrée 2017, soit fin août – début septembre, le Parlement Fédéral se prononcera à son tour, avant que Swiss Olympic n’entérine le choix définitif. Élément non-négligeable, ce dernier pourrait être impacté par les candidatures déclarées à l’échelle internationale, à commencer par les États-Unis et/ou le Canada.
Mais avant cela et pour que la votation citoyenne ne conduise pas à la même issue que celle pour les Grisons 2022, les porteurs de la candidature aux JO 2026 devront effectuer un intense et minutieux travail de conviction.
Dans le cas de la candidature du Valais 2026, il faudra par exemple expliquer en quoi les Jeux pourraient être profitables pour le territoire, son développement économique et son activité touristique.
Il faudra par ailleurs exposer les raisons d’un projet aujourd’hui chiffré à 1,6 milliard de francs suisses (1,46 milliard d’euros). Il faudra enfin convaincre du bien fondé de déposer une candidature dont le coût est actuellement estimé à 47,5 millions de francs suisses (43,47 millions d’euros).
Christian Constantin semble en tous cas avoir pris la mesure de ces exigences, en présentant très tôt un dossier de candidature.
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