La victoire de Lausanne 2020 relance l’idée d’une candidature olympique de la Suisse

Vendredi 31 juillet, Pékin (Chine) n’a pas été la seule ville gagnante des suffrages du Comité International Olympique (CIO). Si cette dernière a obtenu les faveurs des membres électeurs pour organiser les Jeux d’hiver de 2022, Lausanne (Suisse) a de son côté décrocher l’accueil des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de 2020.

Lausanne a ainsi battu Brasov (Roumanie) sur le score éclatant de 71 voix sur 81. Logique si l’on regarde son projet et surtout son statut qui fait de la ville suisse la capitale olympique depuis 100 ans.

La délégation de Lausanne 2020 au moment de l'annonce des résultats (Crédits - CIO / Ubald Rutar)
La délégation de Lausanne 2020 au moment de l’annonce des résultats (Crédits – CIO / Ubald Rutar)

La candidature a d’ailleurs pleinement misé sur cet argument – évoquant notamment le fait que les athlètes traverseront le nouveau siège du CIO pour rejoindre le Stade Pierre de Coubertin, hôte des Cérémonies d’ouverture et de clôture.

Aujourd’hui, le succès de Lausanne va permettre au territoire régional de pouvoir réaménager ses sites sportifs, à l’instar de la Patinoire de Malley, tout en facilitant la construction d’installations comme le Village des Athlètes, appelé à devenir une résidence universitaire d’un nouveau genre.

Mais la victoire de Lausanne va aussi et surtout relancer l’ambition d’un pays qui n’a plus accueilli les Jeux Olympiques d’hiver depuis 1948.

Si la dernière tentative pour obtenir l’événement s’est finalement soldée par le retrait prématuré de la candidature des Grisons 2022, la Suisse pourrait bien retenter l’expérience au cours de la prochaine décennie.

Comme l’a ainsi rappelé Jörg Schild, Président de Swiss Olympic, après la victoire de Lausanne 2020, « des cantons aimeraient bien organiser des JO d’hiver.

Six groupes sont aujourd’hui intéressés. Nous étudierons les différentes possibilités, mais 2020 constitue un premier pas avant 2026 ou 2030″.

De fait, les préparatifs de Lausanne 2020 pourraient idéalement positionner la Suisse pour les échéances à venir, et ce d’autant plus lorsque l’on sait que le continent asiatique va organiser – Jeux d’été et d’hiver confondus – trois des quatre prochains rendez-vous olympiques, avec PyeongChang 2018, Tokyo 2020 et Pékin 2022.

Visuel de l'un des terrasses du futur Village Olympique de Lausanne (Crédits - Lausanne 2020)
Visuel de l’une des terrasses du futur Village Olympique de Lausanne (Crédits – Lausanne 2020)

Une situation qui devrait dès lors avantager de potentielles candidatures européennes, même si l’Amérique du Nord pourrait elle-aussi tirer profit de ce contexte.

A l’heure actuelle, Genève et Sion semblent être les options suisses les plus sérieuses. Mais dans les deux cas, le modèle proposé repose sur une culture traditionnelle des sports d’hiver, une conception éloignée de l’esprit olympique d’aujourd’hui, après l’élection de Pékin 2022 et avant elle, de Vancouver 2010 et Sotchi 2014.

La mise en application effective de la réforme Agenda 2020 mais surtout les résultats pour les JO d’été de 2024 seront intéressants à analyser.

Il faudra pour cela attendre 2017. La même année où devrait débuter le processus des candidatures pour les Jeux d’hiver de 2026.

13 pensées

  1. Berne 2010, Zurich 2014, Genève 2018 et 2022, Davos/St-Moritz 2022…on ne compte plus les candidatures suisses avortées…C’est un peu lassant et ne donne pas très envie de voter pour ce pays.

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