JO 2024 : Les opposants à Boston veulent un référendum

Structurés depuis plusieurs mois, les opposants à la candidature olympique de Boston (Massachusetts) n’ont pu empêcher la nomination de cette dernière en qualité de candidate officielle du Comité Olympique des États-Unis (USOC).

Néanmoins, malgré cette désignation logique au regard des efforts réalisés par Boston 2024, les opposants n’ont pas l’intention de relâcher la pression vis-à-vis des autorités locales et de l’USOC. Ainsi, ils réclament désormais la tenue d’un référendum afin de ratifier la candidature de la ville.

Pour y parvenir, les opposants s’appuient sur les exemples récents de scrutins populaires organisés dans plusieurs villes intéressées par l’événement olympique (Munich, Cracovie, Oslo…) ainsi que sur des initiatives politiques comme celle portée par Evan Falchuk, ex-candidat au poste de Gouverneur de l’État du Massachusetts.

Ce dernier, sous la proposition du People’s Vote Olympics Committee, souhaite mettre en place un référendum à l’échelle de l’État et ce, compte-tenu de la mobilisation de plusieurs sites sportifs à Boston et dans sa proche périphérie, ainsi que du soutien affiché par les autorités politiques actuelles, à l’instar du Gouverneur Deval Patrick.

Outre le soutien politique, l’État du Massachusetts devrait engager plusieurs centaines de millions de dollars dans des travaux liés à l’accueil des Jeux. Bien qu’indépendants de ces derniers, les différents chantiers à l’étude sont un élément indispensable afin d’améliorer le trafic et la gestion des transports à Boston.

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Pour Christopher Dempsey, co-Président de No Boston Olympics, “nous sommes encore dans une phase de réflexion quant à la meilleure stratégie à adopter.

Si nous décidons de mobiliser l’ensemble de l’État, nous devrions travailler en commun avec Evan Falchuk, mais il est encore trop tôt pour le dire.

Si nous poursuivons une initiative dans toute la ville, cela ne constituerait pas une incompatibilité avec la proposition émise par Falchuk”.

Les modalités techniques afin de pouvoir organiser un référendum nécessitent la mobilisation d’un grand nombre de citoyens.

Ainsi, pour obtenir la tenue d’un scrutin d’ici 2016 – soit après le dépôt officiel de la candidature de Boston devant le CIO, le 15 septembre – les opposants devront rassembler quelques 65 000 signatures de citoyens inscrits sur les listes électorales avant d’envoyer celles-ci au bureau du Gouverneur de l’État du Massachusetts, courant août.

Si en revanche les opposants privilégient l’option locale, ils devront obtenir 40 000 signatures d’électeurs inscrits à Boston et présenter ces dernières sur le bureau du Maire de la ville, Marty Walsh, jusqu’à présent opposer à une telle initiative.

Dans l’optique où les opposants parviendraient à contraindre les autorités à organiser un référendum, et quelque soit le résultat des urnes, l’USOC ne changera pas son choix et se pliera donc à la volonté des citoyens.

Un porte-parole de l’institution olympique a en effet affirmé que cette dernière “n’a pas l’intention de changer de ville.

Boston a une vision passionnante pour les Jeux. Avec les informations qui seront communiquées au public, nous sommes convaincus que l’offre olympique bénéficiera d’un soutien massif”.

Illustration : Crédits – Boston 2024