Se basant sur le “Baromètre de l’Économie”, le Comité de Candidature de Madrid 2020 a évalué les retombées économiques des Jeux, en cas de désignation de la capitale espagnole par le Comité International Olympique (CIO).
Selon les calculs présentés, “le processus olympique va générer plus de 168 000 emplois à temps-plein pour Madrid entre 2004 et 2025”.
Le Comité estime ainsi que “les effets de ce processus ont déjà été ressentis dans la ville, dès 2004, avec la candidature aux Jeux de 2012”. Les responsables espagnols rappellent ainsi que de lourds investissements ont été réalisés pour l’amélioration des transports ainsi que pour la construction et la modernisation des infrastructures sportives de la ville.
De fait, le Comité précise que 6,492 milliards d’euros ont déjà été injectés. Cela aurait contribué “à une augmentation de la production de la ville de 9,151 milliards d’euros […] et de 75 536 emplois équivalents temps-plein”.
En plus de ces effets supposés, la candidature de Madrid 2012 – arrivé troisième derrière Paris et Londres – aurait permis une hausse sensible du nombre de touristes, de 3,8% au dessus de la moyenne espagnole pour la période 2004-2012.
Mais pour les promoteurs de la candidature madrilène, les “impacts les plus importants doivent encore se produire. Si le 07 septembre prochain, Madrid est choisie comme siège des Jeux Olympiques, ce qui est plus probable que jamais, ces effets se produiront au-delà même de 2020, grâce aux investissements effectués et à ceux qui restent à réaliser”.
Ainsi, en dépit des investissements conséquents des années écoulées, “il reste encore 1,515 milliard d’euros à investir, ce qui produirait pour la période 2013-2020, une augmentation de la production de 3,236 milliards d’euros […] et plus de 26 717 nouveaux emplois équivalents temps-plein“.
Comme pour les précédentes candidatures olympiques – 2012 et 2016 – le tourisme serait l’un des principaux bénéficiaires de la désignation de la capitale espagnole. Ainsi, “le scénario le plus probable, envisage une augmentation de 1,5 à 2 millions de touristes au cours de l’année des Jeux, et d’un million annuel pendant les cinq années suivantes, ce qui impliquerait des recettes supplémentaires pour la Ville, de 3,948 milliards d’euros pour la période 2020-2025 [et la création de] 59 095 emplois équivalents temps-plein”.
Au total, pour la période 2013-2020, près de 86 000 emplois pourraient être crées selon les responsables de la candidature. Pour ces derniers, “ce chiffre est similaire avec celui du rapport de Price Waterhouse Coopers”.
Si l’on considère l’ensemble de la période prise en compte par Madrid 2020, soit depuis l’année 2004, “entre les effets déjà survenus et les effets prévus de la préparation et de la tenue des Jeux de 2020, l’augmentation de la production effective serait de l’ordre de 18,954 milliards d’euros […] et de 168 893 emplois à temps-plein“.
Trois secteurs seraient principalement concernés par les retombées économiques envisagées : le bâtiment et les travaux publics (40,9% de l’emploi généré), l’hôtellerie (17%) et le commerce (15,9%).
Ces chiffres sont bien sûr très encourageants pour l’économie espagnole mais la pertinence et la crédibilité de ces derniers sont encore à démontrer, comme le soulignait récemment un commentaire de “JuriSport”, la revue juridique spécialisée dans l’économie du sport.
NB : en réalité, il y a une petite erreur dans le titre (mais ce n’est pas de votre faute) : la page en français de Madrid 2020 annoncent la création de 186 000 emplois, alors que sur la page d’origine en espagnol (et de même en anglais), ce sont 86 000 emplois qui sont annoncés
( http://www.madrid2020.es/los-juegos-de-madrid-2020-generaran-86-000-empleos/ )
À corriger donc, mais ce n’est pas votre faute, mais on ne peut pas non plus commenter pour le informer de leur erreur ! 😉
Le chiffre de 168 000 correspond à la création annoncée d’emplois sur la période 2004-2025 tandis que les 86 000, correspondent à la période 2013-2020, soit, la préparation post-olympique.
Il n’y a donc pas d’erreur de mon côté sur ce point là, puisque je précise régulièrement dans l’article, les périodes qui sont mentionnées 😉