Le rêve olympique de Madrid semble s’éloigner, semaine après semaine, du fait d’une conjoncture économique sans cesse plus mauvaise en Espagne.
Ce vendredi, le Gouvernement a reconnu que la récession serait supérieure aux premières estimations et atteindrait le seuil de 1,3% sur l’année 2013. Concernant le déficit, le Gouvernement de Mariano Rajoy table sur un retour à 3% d’ici 2016, soit un recul de deux ans par rapport à ce qui avait été envisagé dans un premier temps.
Pour parvenir à un déficit public raisonnable aux yeux de l’Union Européenne, l’Espagne s’est engagée sur le chemin de réformes profondément impopulaires : hausses des impôts, taxe en matière environnementale, coupes dans les principaux secteurs économiques et sociaux…
Au niveau du chômage, la barre des 6 millions de sans-emploi a été franchie en avril, soit 27,16% de la population active. Le chômage des jeunes est quant à lui toujours aussi élevé, ce qui ne préfigure rien de favorable pour l’avenir…
Dans ce contexte plus que morose, la candidature espagnole n’a pas lieu d’être pour beaucoup de citoyens. Pire, elle serait de nature à aggraver encore davantage les déficits, tant de la capitale madrilène que du pays.
De fait, malgré un solide dossier technique et des infrastructures reconnues pour leur qualité, Madrid ne devrait pas être désignée Ville Organisatrice des Jeux de 2020.
Mais le Comité International Olympique réserve parfois des surprises. Dès lors, bien que le chemin soit encore long d’ici l’échéance finale – 07 septembre à Buenos Aires – la campagne de promotion de la candidature espagnole se poursuit inlassablement.
Ainsi, ce dimanche, le comité de candidature prévoit d’arborer les principales artères de Madrid aux couleurs du projet, à l’occasion de la 36e édition du Marathon de la ville qui attend quelques 26 000 participants et plusieurs milliers de spectateurs.
Le comité de Madrid 2020 souligne notamment que le Marathon “sera une célébration sportive d’appui à la candidature de la capitale espagnole pour accueillir les Jeux Olympiques de 2020, ainsi qu’une démonstration de la capacité de la ville à mener à bien l’organisation d’événements sportifs”.
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