Paris 2024 présente un catalogue de sites pour la préparation des athlètes

Dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, le Comité d’Organisation de Paris 2024 (COJO) a levé le voile ce lundi 05 octobre sur l’identité des sites retenus pour devenir, le cas échéant, « Centres de Préparation aux Jeux » (CPJ) et à ce titre, hôtes des délégations sportives internationales en amont de l’événement.

Vue de la piste d’athlétisme du Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives (CREPS) de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales en Région Occitanie (Crédits – Paris 2024)

A moins de quatre ans de l’ouverture des JO 2024, la révélation de la liste des CPJ potentiels constitue une première étape majeure pour les 206 Comités Nationaux Olympiques (CNO) et les 182 Comités Nationaux Paralympiques (CNP) qui seront appelés à sélectionner progressivement les lieux de préparation pour leurs athlètes dès le mois de janvier 2021.

Car malgré pléthore de sites présentés ce jour, et en dépit de la communication affichée sur les réseaux sociaux de plusieurs Collectivités dès ce matin, le choix définitif pour les Centres de Préparation aux Jeux de 2024 sera effectué par les CNO et les CNP. Ces derniers pourront en effet prendre connaissance d’un vaste catalogue où sera présenté l’intégralité des sites, avant d’engager des visites – physiques ou virtuelles en fonction du contexte sanitaire et de son évolution – pour inspecter les lieux qu’ils jugeront les plus adéquats au regard de leurs exigences et de leurs besoins, et qu’ils pourraient in fine être amenés à sélectionner.

Cette phase d’examen et d’inspection sera évidemment l’occasion pour les délégations étrangères d’entrer en contact avec leurs futurs interlocuteurs locaux, notamment dans le but de se mettre d’accord sur la nature et le montant des coûts liés à la présence des athlètes sur le territoire.

Vue du Grand Manège, cadre du prestigieux Cadre Noir de Saumur, dans le Maine-et-Loire, en Région Pays de la Loire (Crédits – Paris 2024)

Pour Paris 2024, le choix des Centres de Préparation aux Jeux susceptibles de recevoir les délégations marque une avancée dans le cadre des préparatifs d’organisation de l’événement, alors que la crise sanitaire a impacté le premier semestre 2020.

De fait, 770 candidatures ont été présentées par plusieurs centaines de Collectivités dans le cadre de l’appel lancé par le COJO entre le 15 juillet et le 30 novembre 2019.

Après un examen de ces candidatures, en coopération avec le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) et avec le concours des services déconcentrés de l’État et des Directions Régionales de la Jeunesse et des Sports (DRSJ), Paris 2024 a porté son choix sur 619 sites dénommés Centres de Préparation aux Jeux – un CPJ regroupant par définition un ou plusieurs équipements sportifs aux normes – disséminés dans pas moins de 415 Collectivités. Divers critères ont été identifiés pour assurer une sélection la plus optimale possible, allant de la qualité des équipements sportifs, à l’accessibilité via les transports, en passant bien sûr par l’hôtellerie et la restauration, ou encore la présence et la qualité des services médicaux.

Si les CPJ ne sont pas tous complétés à l’heure actuelle – certains étant en cours de construction ou de modernisation – l’ensemble du dispositif devra être opérationnel à l’horizon 2022. Sur ce point, afin d’épauler les Collectivités, l’Agence Nationale du Sport mettra sur la table une enveloppe de 20 millions d’euros pour permettre la rénovation d’équipements intégrés à ces CPJ.

D’ores et déjà, des délégations étrangères en provenance de Grande-Bretagne, du Canada ou des Pays-Bas ont effectué de première incursion dans l’Hexagone en attendant la mise à disposition du catalogue. Pour sa part, le Comité Olympique et Paralympique des États-Unis (USOPC) – qui représente un contingent majeur d’athlètes – aurait choisi sa base arrière pour assurer à ses athlètes les conditions et un confort dans le cadre de la préparation aux JO 2024.

Au-delà de la liste établie, d’autres Centres de Préparation aux Jeux possibles doivent encore être sélectionnés par Paris 2024, notamment en ce qui concerne les quatre sports additionnels proposés par le COJO pour figurer au Programme des Jeux.

De fait, une fois la validation de ces sports – escalade sportive, breakdance, skateboard et surf – entérinée par le Comité International Olympique (CIO) en décembre 2020, une procédure de candidature sera lancée par le COJO à destination des Collectivités pour accroître la liste des CPJ à disposition des délégations étrangères.

A l’issue de ce processus spécifique, nombre de Collectivités resteront toutefois sur la touche, car n’ayant pas été sélectionnées par les délégations appelées à concourir aux Jeux et ce, malgré la présence d’infrastructures et la volonté politique – et populaire – affichée.

Vue du Complexe multisports de Saint-German-en-Laye, dans les Yvelines, en Région Île-de-France (Crédits – Paris 2024)

Il est à noter par ailleurs qu’à l’instar du label « Terre de Jeux » déployés par Paris 2024 depuis plus d’un an, les CPJ ne constituent en aucune manière une marque à part entière.

En d’autres termes, les Collectivités où des équipements sportifs ont été sélectionnés par le COJO pourront profiter de cette mise en lumière pour promouvoir leur territoire et renforcer ainsi leur attractivité, mais ne pourront pas en revanche apposer d’anneaux olympiques sur des supports de communication, l’utilisation de ces derniers – propriétés exclusives du CIO – étant strictement réglementée par l’institution de Lausanne (Suisse).

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