Paris 2024 : Pour les transports, « notre objectif, c’est 60% du réseau accessible »

Dans l’optique de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024, les acteurs des transports à Paris et en Région Île-de-France ont engagé de vastes chantiers pour moderniser les différents réseaux souterrains et de surface.

Aussi, sur la question particulière de l’accessibilité des transports en commun, la Présidente de la Région a précisé ce lundi les objectifs qu’elle entendait atteindre d’ici 2024 lors d’une interview pour France Bleu Paris.

Valérie Pécresse à l’occasion de la visite de Thomas Bach à Paris, en octobre 2016 (Crédits – Philippe Millereau / KMSP / Paris 2024)

« Je n’ai pas attendu les Jeux, et je n’attendrai pas 2024 pour mettre en œuvre une politique d’accessibilité.

D’ores et déjà, et contrairement aux idées reçues et aux polémiques stériles que j’entends, nous sommes à 38% d’accessibilité du réseau de transports, 100% du réseau de bus à Paris est accessible, 100% du réseau de surface » a notamment souligné la Présidente de la Région.

Pour celle qui est également à la tête d’Île-de-France Mobilités – le syndicat des transports de la région capitale – l’enjeu de 2024 sera donc de proposer une accessibilité la plus complète possible.

Cela passera en particulier au travers d’un financement conséquent, déjà évoqué dans le cadre de la présentation des engagements de la Région au service des Jeux Paralympiques.

« Le problème, c’est évidemment le train – le train de banlieue et le métro – mais nous allons mettre 1,4 milliard d’euros sur la table pour rendre ce réseau accessible petit à petit. Notre objectif en 2024, c’est 60% du réseau accessible.

Je mets en garde contre les idées faciles : aujourd’hui, notre objectif, c’est surtout d’accompagner les personnes en situation de handicap, de façon à ce qu’elles trouvent la bonne solution de transports, y compris avec des messages audio mais aussi vidéo ».

Ce seuil des 60% ne pourra toutefois être atteint que par l’achèvement des travaux en cours sur les nouvelles lignes du Grand Paris Express, qui seront accessibles à 100%, mais également par des aménagements sur les lignes historiques du métro, dont une seule ligne est à ce jour accessible dans son intégralité (ligne 14).

Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, et Anne Hidalgo, Maire de Paris (Crédits – Paris 2024)

Si les précisions apportées par Valérie Pécresse sont de nature à mettre en perspective les engagements de la Région, elles sont aussi une critique à peine voilée vis-à-vis de la Maire de Paris, et opposante politique locale, Anne Hidalgo.

Il faut dire qu’au début de l’été, dans le cadre d’une communication au Conseil de Paris, Anne Hidalgo avait invité Île-de-France Mobilités – et à travers l’autorité de gestion des transports, la Région Île-de-France – à financer la mise en accessibilité partielle du réseau historique du métro parisien.

Au-delà de la seule problématique relative à l’accessibilité des transports à Paris et en Île-de-France, Valérie Pécresse veut surtout marquer sa différence avec la Maire de la capitale qui, récemment, a proposé un débat sur la gratuité des transports en commun.

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