Contrairement au dispositif un temps envisagé pour l’échéance de 2032, Pyongyang (Corée du Nord) ne sera pas associée à une candidature de Séoul (Corée du Sud) pour l’organisation des Jeux d’été de 2036 et ce, au regard de la dégradation des relations diplomatiques entre les deux territoires.

En 2019, le Comité International Olympique (CIO) avait accueilli avec un certain enthousiasme la perspective d’enregistrer une candidature coréenne conjointe pour l’organisation des Jeux d’été de 2032.
Une telle perspective faisait alors suite à la tenue des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018 qui avait illustré un réchauffement des relations entre la Corée du Sud et la Corée du Nord, avec notamment le défilé des athlètes sous une bannière unifiée, le concours d’une équipe féminine commune en hockey-sur-glace, sans oublier aussi la présence en tribune présidentielle de Kim Yo-jong, la sœur du leader nord-coréen, non loin alors du Vice-Président américain de l’époque, Mike Pence.
Peu après cependant, les relations s’étaient brusquement détériorées.
Courant 2020, une série de déclarations offensives et surtout l’explosion, à l’initiative du régime de Pyongyang, du bureau de liaison installée près de la frontière à Kaesong, avaient ainsi fait voler en éclats l’entreprise d’un projet commun et d’une entente des deux pays dans l’optique des Jeux de Tokyo 2020.
Depuis, le créneau de 2032 a été attribué à Brisbane (Queensland, Australie), et la course aux JO 2036 a rapidement permis de relever la présence d’une dizaine de prétendantes à travers le monde. A l’automne dernier, la capitale sud-coréenne avait quant à elle fait part d’un certain intérêt, désireuse de retrouver les anneaux olympiques après avoir accueilli l’événement en 1988.

A ce stade, Séoul n’aurait toutefois pas encore adressé de déclaration d’intention formelle à l’attention du Comité Olympique sud-coréen (KSOC), poursuivant sans doute la réflexion engagée ces derniers mois. Il en serait de même du côté de Busan, autre possible candidate pour représenter le pays asiatique.
Il n’empêche, une candidature olympique et paralympique de la capitale ne saurait désormais reposer sur une alliance entre le Sud et le Nord, comme l’a laissé entendre en début de semaine le Maire de Séoul.
Ainsi que l’a affirmé avec recul Oh Se-hoon auprès de l’agence de presse Reuters :
Je pense que la stratégie pour 2032 était vouée à l’échec à cause des relations intercoréennes imprévisibles.
Malgré ce constat lucide, l’élu local – qui n’était pas en poste au moment de l’étude d’un projet conjoint – ne semble pas totalement fermer la porte concernant la localisation éventuelle d’épreuves au Nord ou dans la zone démilitarisée.
Cette condition est cependant soumise à une amélioration durable des relations diplomatiques, ce qui, de toute évidence, n’est pas encore à l’ordre du jour.