Embarquée – bien malgré elle – dans le tourment des affaires liées à Tokyo 2020, la candidature de Sapporo 2030 espère maintenir un niveau suffisant d’opinions favorables. Si le calendrier décisionnel du Comité International Olympique (CIO) a changé, l’adhésion populaire demeure un challenge pour le projet nippon.
Au printemps dernier, à peine plus de 50% des habitants de Sapporo se déclaraient favorables à l’organisation des Jeux d’hiver de 2030, dans une ville déjà auréolée des anneaux olympiques en 1972 et associée l’an passé à la cartographie des sites des Jeux d’été de Tokyo 2020.
Ce soutien timide n’était alors pas sans rappeler les difficultés qu’a d’ailleurs pu rencontrer la candidature de la capitale nippone qui, pour les JO 2016, avait souffert du manque d’engouement populaire, avant de parvenir in fine à renverser la donne dans le cadre de la course aux JO 2020.
En début de semaine, un sondage réalisé par le quotidien « The Asashi Shimbun » a révélé que les Japonais se positionnaient certes majoritairement en faveur de la candidature de Sapporo 2030, mais avec un enthousiasme mesuré, à l’exception notable des moins de 30 ans.
Ainsi, quelques 55% des habitants de l’archipel soutiennent aujourd’hui un retour des Jeux d’hiver, tandis que 38% se déclarent opposés à cette perspective. Parmi les plus jeunes, le soutien est toutefois massif, puisque près de 70% des personnes interrogées ayant moins de 30 ans se disent favorables à la tenue des Jeux.
Ces données – qui seront à n’en pas douter étudiées avec attention par les porteurs du projet olympique et paralympique – sont à ce stade proches de celles compilées du côté de Vancouver (Canada), où 54% des habitants de Colombie-Britannique sont favorables à la tenue des Jeux dans les secteurs de l’édition 2010.
Elles sont en revanche bien inférieures à celles dévoilées au cœur de l’été par Salt Lake City (Utah, États-Unis). La Ville Hôte des JO 2002, et grande rivale de Sapporo, affiche en effet un taux d’adhésion populaire de près de 80%.