Désireuse de se démarquer de la concurrence internationale au cours des six prochains mois dans sa quête d’une future édition des Jeux d’hiver, la candidature de Salt Lake City (Utah, États-Unis) va pouvoir compter sur le soutien de la révélation des derniers Jeux de Pékin 2022, Eileen Gu.

En l’espace de quelques jours, la candidature de Salt Lake City semble avoir repris les commandes de son destin, après une période de flottement marquée par l’incertitude sur l’échéance à privilégier entre les Jeux d’hiver de 2030 ou ceux de 2034.
De fait – et bien que cette question sensible n’a pas encore été tranchée par les porteurs du projet américain – la candidature de la Ville Hôte des JO 2002 a enregistré deux soutiens de poids parmi les sportifs.
Très populaire sur les réseaux sociaux, où elle comptabilise plusieurs centaines de milliers d’abonnés – jusqu’à 2,1 millions sur Instagram -, égérie de mode et surtout figure du ski alpin Outre-Atlantique, la multi-médaillée Lindsey Vonn a ainsi fait savoir qu’elle participerait au déplacement d’une délégation programmé au siège du Comité International Olympique (CIO) à Lausanne (Suisse) du 14 au 16 juin.
Cet appui vise à la fois à démontrer l’attachement du monde sportif américain à une nouvelle candidature aux Jeux d’hiver, et à insuffler une certaine dynamique, en particulier auprès du jeune public, cible prioritaire des futurs hôtes et du CIO.
Aujourd’hui, en plus de ce soutien déjà important, la candidature de Salt Lake City a engrangé un autre ralliement qui pourrait avoir une incidence non-négligeable pour la suite de l’aventure olympique et paralympique.
Au cours du Sommet TIME 100 2022, Eileen Gu a en effet affiché un enthousiasme évident pour le projet incarné par la ville américaine et sa région.
Native de Californie, mais concourant pour l’équipe chinoise, Eileen Gu s’est illustrée comme une révélation de la dernière édition des Jeux d’hiver, organisée – dans un contexte singulier – à Pékin, plus tôt cette année. Aussi, sa prise de position interpelle dans “L’Empire du Milieu”, d’autant plus en sachant qu’il s’agit d’un appui fourni à une candidature en provenance des États-Unis, avec qui la Chine entretient des relations plus que tendues, notamment sur le plan commercial.
Comme l’a pourtant affirmé la triple médaillée des JO 2022 – or en Big Air et en halfpipe et argent en slopestyle :
Je pense que c’est un bel exemple de mondialisme et de la capacité que nous pouvons avoir pour utiliser le ski, le sport et les sports d’hiver à connecter les gens.
Salt Lake City veut spécifiquement devenir une destination mondiale pour que les athlètes du monde entier viennent s’y entraîner et veut aussi intégrer 15 nouveaux pays aux Jeux Olympiques d’hiver.
Je pense que c’est quelque chose de vraiment beau. Je suis vraiment honorée de faire partie de cela.
Parfaitement conscient de l’opportunité qui se présente désormais à la candidature américaine, Fraser Bullock, Directeur Général du Comité SLC – Utah, n’a pas manqué de saluer l’engagement de la jeune sportive.
Ainsi que l’a affirmé cette figure de l’organisation des JO 2002 :
Avoir quelqu’un avec le profil fantastique d’Eileen qui résonne dans le monde entier, en particulier chez les jeunes, est juste un rêve devenu réalité pour nous.

Pour Salt Lake City, ce soutien constitue en tout cas une aubaine pour prouver l’universalité du message de la candidature et sa capacité à recueillir une adhésion la plus large et complète possible.
D’ailleurs, il intervient au moment où Sapporo (Japon) a fait le choix de ne pas recourir à un référendum, arguant du soutien de la population. Or, pour l’heure, ledit soutien dépasse à peine plus les 50%, alors que Salt Lake City peut, de son côté, s’enorgueillir d’opinions favorables au-delà des 85%, avec en outre un appui institutionnel et politique sans faille depuis plusieurs années.
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