JO 2030 : Sapporo baisse son budget avant de consulter sa population

Dans la course à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver de 2030, les autorités locales de Sapporo (Japon) ont officialisé la semaine passée une baisse drastique du budget prévisionnel, quelques mois avant la tenue annoncée d’une consultation populaire.

Vue des pistes de Sapporo Teine (Crédits – Sapporo Snow Resort City Website)

Les porteurs de la candidature nippone de Sapporo n’ont pas l’intention de lever le pied en cette fin d’année 2021, d’autant plus au moment où la grande favorite, Salt Lake City (Utah, États-Unis), s’apprête à échanger par visioconférence avec des dirigeants du Comité International Olympique (CIO).

Pour preuve, et comme annoncé dès la mi-novembre, la Ville Hôte des JO 1972 a planché sur une réduction de la voilure budgétaire pour, à la fois éloigner de possibles critiques liées à l’envolée des coûts relevés pour Tokyo 2020, mais aussi pour positionner au mieux le projet en phase avec les nouvelles recommandations et attentes de l’instance olympique.

De fait, forte de 92% de sites existants ou temporaires selon les projections formulées par le Maire de la ville, Katsuhiro Akimoto, la candidature repose dorénavant sur une base budgétaire comprise entre 280 et 300 milliards de yens (2,19 à 2,35 milliards d’euros), alors que les précédentes estimations tablaient davantage sur une enveloppe de 310 à 370 milliards de yens (2,43 à 2,90 milliards d’euros) en 2019, et même 430 à 450 milliards de yens (3,37 à 3,53 milliards d’euros) en 2016 lorsque Sapporo était, un temps, dans la course aux JO 2026.

L’annonce de cette baisse drastique intervient à moins de 70 jours de l’ouverture des Jeux de Pékin 2022 et avant le dévoilement à venir des chiffres définitifs du budget d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 qui se sont déroulés à l’été 2021.

Ces derniers seront scrutés de près par Sapporo, désireuse de profiter de la dynamique de l’Olympiade nippone, mais certainement pas des écueils financiers de celle-ci. Aussi, afin de limiter les coûts, la principale cité de la Préfecture d’Hokkaidō est prête à voir loin, avec la mobilisation attendue de Nagano et d’une partie des sites hérités des JO 1998, bien que la ville soit distante de plus de 1 000 kilomètres.

Avec de tels efforts, Sapporo entend bien séduire l’opinion publique et ce, avant la tenue programmée d’une consultation.

Si les autorités n’ont pour l’heure pas précisé si les résultats seraient ou non déterminants pour la suite de la candidature, nul doute qu’un rejet populaire constituerait un camouflet certain et un sérieux handicap par rapport à Salt Lake City qui affiche une adhésion au zénith depuis maintenant plusieurs années.

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