Paris 2024 à quelques jours de son emménagement en Seine-Saint-Denis

Dès la semaine prochaine, le Comité d’Organisation des Jeux d’été de Paris 2024 s’installera dans un nouvel immeuble, en Seine-Saint-Denis, après avoir longtemps occupé des locaux dans le 8e arrondissement de Paris.

Vue extérieure de l’immeuble PULSE (Crédits – Icade)

Si les événements de l’année passée – crise sanitaire et phases de confinements – ont entraîné un retard de quelques semaines dans le programme, le Comité d’Organisation de Paris 2024 (COJO) s’apprête bel et bien à quitter le très chic Boulevard Haussmann (8e arrondissement) pour rejoindre le département de la Seine-Saint-Denis, territoire-clé du dispositif des Jeux.

A compter du 25 janvier, soit lundi prochain, le COJO établira en effet ses nouveaux quartiers au sein de l’immeuble PULSE, Place du Front Populaire, à la lisière entre Saint-Denis et Aubervilliers.

Cet immeuble moderne – que “Sport & Société” avait déjà présenté dans une précédente publication en 2019 – offrira des conditions de travail adéquates pour une instance qui ne cessera de croître d’ici la tenue des Jeux dans moins de quatre années. De fait, tandis que 400 collaborateurs sont aujourd’hui au service de Paris 2024, ce sont pas moins de 3 000 personnes qui devraient in fine travailler pour le Comité chargé d’organiser les troisièmes Jeux d’été de l’histoire sur le sol français après les éditions 1900 et 1924.

L’agencement des espaces intérieurs, avec des parties en open space et des bureaux davantage compartimentés répond à ce besoin logistique. Comme l’expose en ce sens Icade, propriétaire de l’immeuble de 28 860 m² dans une fiche de présentation :

Pulse propose, pour chaque étage, des plateaux de bureaux de près de 3 900 m² SUBL.

Baignés de lumière naturelle et largement ouverts sur l’extérieur, les espaces de travail sont spacieux : leur hauteur atteint 2,90 mètres dans les bureaux et 2,70 mètres en partie centrale.

Les plateaux permettent une grande flexibilité d’usage, avec une trame de 1,35 mètre qui facilite les choix de cloisonnement et les aménagements évolutifs.

Différentes configurations peuvent être envisagées pour répondre à l’organisation souhaitée par l’utilisateur.

Le bâtiment livré en 2018 – que le COJO va désormais louer jusqu’à la fin octobre 2024 – coche par ailleurs les critères écoresponsables véhiculés par Paris 2024, avec notamment l’utilisation massive du bois au niveau de la structure, l’aménagement d’un potager en terrasse, ou encore l’installation de panneaux photovoltaïques sur la toiture.

L’exemplarité recherchée par le COJO se retrouve aussi en ce qui concerne le domaine social. Sur ce point en effet, Paris 2024 entend maintenir son engagement auprès des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour la maintenance et l’entretien du nouveau “quartier général”, cela passera en particulier par la confiance accordée à des entreprises de Seine-Saint-Denis et à des structures favorisant l’insertion ou l’emploi de salariés en situation de handicap.

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Comme un symbole, le site choisi par Paris 2024 dispose d’une proximité avec quelques-uns des sites mobilisés pour les Jeux, à savoir parmi d’autres, le Stade de France (3 kilomètres), le futur Village des Athlètes (4,5 kilomètres) en bordure de Seine ou, de l’autre côté du Boulevard périphérique, l’Aréna de la Porte de la Chapelle (18e arrondissement).

Pour la Seine-Saint-Denis, l’implantation imminente du COJO marque en tout cas le début d’une année intense, au cours de laquelle nombre de projets seront enclenchés à l’initiative du Conseil Départemental ou des autres parties prenantes aux Jeux de Paris 2024.

Dans les prochains mois, le département limitrophe de la capitale verra ainsi démarrer formellement les travaux d’édification du Village des Athlètes, dans le secteur de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis, alors que le projet de Village des Médias au niveau de Dugny – Le Bourget va connaître une montée en puissance.

Le chantier du Centre Aquatique Olympique, pensé au cœur de la future ZAC Plaine Saulnier, va lui-aussi franchir une nouvelle étape, après une phase de dépollution des sols et de terrassement. Toujours dans le milieu aquatique, les aménagements prévus pour les nouveaux bassins de Seine-Saint-Denis vont se poursuivre en 2021 et au-delà pour accompagner les préparatifs des JO 2024 et pour accroître la proportion de bassins disponibles au regard du nombre d’habitants.

Présentation de l’emblème des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, lundi 21 octobre 2019 (Crédits – Philippe Millereau / KMSP / Paris 2024)

Ces derniers mois, Paris 2024 n’a pas été le seul Comité d’Organisation des Jeux à programmer et à engager un déménagement de ses équipes.

Il y a peu, Milan-Cortina 2026 a par exemple quitté son siège historique pour la Torre Allianz en prévision de nouveaux recrutements. Los Angeles 2028 avait fait de même dès 2018, en établissant ses quartiers dans un immeuble situé à 200 mètres à peine de ses anciens bureaux sur Wilshire Boulevard.

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