A la suite de l’attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2024 à Paris (France), les premiers mois de l’année 2018 ont été marqués par l’instauration d’une gouvernance autour d’une équipe dirigeante chargée de l’organisation de l’événement.
Aujourd’hui, outre les ajustements du concept des Jeux et le recrutement des salariés, la réflexion entourant l’intégration éventuelle de nouveaux sports se précise également.

Ainsi, au cours d’une réunion de la Commission exécutive du Comité International Olympique (CIO), les principes relatifs aux propositions de nouveaux sports pour les Jeux d’été de 2024 ont été exposés et portés à la connaissance des leaders de Paris 2024.
Ces principes guideront les prochains travaux du Comité d’Organisation de Paris 2024 pour les mois et années à venir, le CIO attendant des organisateurs français un respect des recommandations de l’Agenda 2020 sur la réduction des coûts et une conformité aux règles fixées par la Charte Olympique.
Paris 2024 devra donc veiller à la limitation de 10 500 athlètes participants et à la tenue d’un maximum de 310 épreuves. En d’autres termes, chaque ajout de nouvelles épreuves d’un côté entraînera en conséquence une suppression ou une réduction d’épreuves d’un autre côté. Un mouvement de balancier subtil, d’ores et déjà adopté par le CIO pour les prochains Jeux d’hiver de Pékin 2022.
Pour mener à bien cette réflexion, Paris 2024 sera à la fois acteur et spectateur des décisions. Ces dernières seront prises par le CIO sur la base d’un dialogue et d’un échange avec Paris 2024 et les Fédérations Internationales (FI).
Concrètement, trois échéances distinctes ont été identifiées par les parties prenantes.

Dans un premier temps, pour le deuxième trimestre 2019, le COJO de Paris 2024 formulera d’éventuelles propositions pour l’ajout de nouvelles épreuves ou de nouveaux sports au programme des Jeux de 2024. Avant cela, le COJO devra néanmoins se rapprocher des FI reconnues par le CIO pour sonder leurs intentions en adéquation avec les idéaux de Paris 2024.
Dans un second temps, les sports proposés par le COJO seront soumis pour approbation à la Session du CIO qui se tiendra en septembre 2019. La Session, véritable organe législatif de l’institution de Lausanne (Suisse) aura dès lors la responsabilité d’accorder son feu vert à une ou plusieurs propositions.
Dans un troisième temps enfin, le programme des épreuves et les quotas d’athlètes participants pour les nouveaux sports seront adoptés par la Commission exécutive du CIO en décembre 2020. Cela permettra sans nul doute de recueillir les premières impressions quant au succès des épreuves nouvelles inscrites au programme des Jeux d’été de Tokyo 2020.

En septembre 2017, en marge de la Session du CIO à Lima (Pérou), le Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Denis Masseglia, avait évoqué – en présence des leaders de la candidature – la perspective d’un ajout de sports pour 2024 :
“A Tokyo, ce sera la première fois que des sports additionnels seront inscrits au Programme olympique.
Pour ce qui nous concerne, avant de statuer sur quoique ce soit, il sera logique d’attendre comment se dérouleront les épreuves des cinq sports additionnels à Tokyo.
Pour l’heure, il n’y a aucune réflexion sur le sujet. Beaucoup de sports – dont des sports de tradition française – frappent à la porte, ce qui est normal”.
Outre le squash, recalé pour les Jeux de Tokyo 2020, les sports de boules pourraient tenter d’intégrer le Programme olympique des Jeux de Paris 2024.
Au regard des critères mentionnés par le CIO, cette idée est en tout cas plausible, la Confédération Mondiale des Sports de Boules (CMSB) étant l’une des FI reconnues par l’instance olympique.
Quoiqu’il en soit, la difficulté résidera dans le fait, pour Paris 2024, de résoudre la délicate équation pour surprendre le public par le choix de nouvelles épreuves, mais aussi et surtout, pour maintenir des coûts raisonnables avec un nombre de sites quasi-identiques à la feuille de route actuelle.

En amont de cette procédure pour le choix des sports olympiques, une procédure similaire a débuté en janvier dernier sous l’égide du Comité International Paralympique (IPC).
A l’aune des évolutions constatées au cours des dernières années, avec un intérêt grandissant pour les disciplines paralympiques, l’IPC avait reçu onze candidatures de la part de Fédérations Internationales.
Une fois examinées, quatre des onze dossiers ont été pré-sélectionnés, à savoir le football à sept (ou football CP pour les personnes en situation de paralysie cérébrale), le football-fauteuil, le golf et la voile. A ces quatre dossiers, deux autres ont par ailleurs été retenus mais devraient, in fine, se contenter d’une place de sports de démonstration aux Jeux de 2024 (karaté et danse sportive paralympique).
Les six candidatures ainsi pré-sélectionnées devaient remettre, pour le 09 juillet 2018, un dossier détaillé au siège de l’IPC. Désormais, l’institution de Bonn (Allemagne) procédera à un examen approfondi des diverses prétendantes et ce, en lien avec le CIO et le COJO de Paris 2024.
A l’issue des discussions entre les parties, la décision finale reviendra au Comité de Direction de l’IPC qui se prononcera en janvier 2019 quant à l’intégration de nouveaux sports au Programme des Jeux Paralympiques de 2024.
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