Pékin 2022 : La mixité au cœur du programme des épreuves

Dans la foulée de l’approbation et de la présentation du calendrier des sessions des Jeux Olympiques d’été de Tokyo 2020, le Comité International Olympique (CIO) a procédé à l’adoption du programme des épreuves des Jeux d’hiver de Pékin 2022.

Sur la base du retour d’expérience des derniers Jeux d’hiver organisés à PyeongChang (Corée du Sud) et dans l’optique de proposer des disciplines populaires et attractives, la Commission exécutive de l’instance olympique a ainsi acté des critères répondant à l’Agenda 2020 du Mouvement Olympique.

Concrètement, une diversité accrue des épreuves, une réduction du nombre d’athlètes et un renforcement de la place des femmes dans les compétitions à venir ont été à l’ordre du jour de la dernière réunion de la Commission (18-20 juillet) à Lausanne (Suisse).

Réunion de la Commission exécutive du CIO, en juillet 2018 (Crédits – CIO / Greg Martin)

De fait, en ce qui concerne le volet des épreuves, le CIO a approuvé l’ajout de sept nouvelles épreuves, à la fois dans des sports de glace et des sports de neige.

Ainsi, quatre épreuves mixtes feront leur apparition au programme des Jeux de Pékin 2022. Le relais mixte en short-track (patinage de vitesse sur piste courte), le saut à ski, le ski freestyle et le snowboard cross seront en effet intégrés au programme olympique dans la catégorie des épreuves par équipe mixte. Le ski freestyle sera pour sa part complété par la venue de deux épreuves (Big Air féminin et masculin), tandis que le monobob féminin fera ses premiers pas dans le programme olympique de bobsleigh.

Sur le plan des épreuves féminines d’ailleurs, la Commission exécutive a souhaité poursuivre les efforts déployés depuis plusieurs éditions, pour renforcer la place des femmes au sein des compétitions olympiques, tout en cherchant à réduire l’écart avec les compétitions masculines.

A l’occasion des Jeux de Pékin 2022, l’institution a donc prévu l’inscription de 1 314 athlètes féminines, contre 1 578 athlètes masculins. Si la parité n’est pas encore là, il n’en demeure pas moins que l’écart se resserre de manière importante par rapport aux Jeux de PyeongChang 2018.

L’écart sera ainsi de 264 en 2022, alors qu’il était de 511 cette année. En d’autres termes, 45,44% des compétiteurs seront des femmes, soit un niveau jamais atteint lors des Jeux Olympiques d’hiver.

Pour permettra la tenue de ces sept nouvelles épreuves et l’inscription d’un plus grand nombre de femmes dans les compétitions, un inévitable mouvement de balancier a été nécessaire et ce, afin de respecter les fondamentaux de l’Agenda 2020 et les dernières normes olympiques.

Dès lors, le nombre total d’athlètes ne dépassera pas un certain seuil et devrait donc s’établir à 2 892 participants, soit 41 de moins que pour PyeongChang 2018. Si le hockey-sur-glace et le curling gagneront respectivement 46 et 4 compétiteurs, il n’en sera pas de même pour les contingents de la luge (-4), du biathlon (-20), du patinage (-26) et surtout du ski (-41). Pour ce qui est du bobsleigh, le nombre de participants demeurera inchangé grâce à un subtil mouvement de réduction du quota masculin au profit d’un accroissement du quota féminin.

Principes fondamentaux du programme olympique des Jeux de Pékin 2022 (Crédits – CIO)

Au-delà d’une hausse des épreuves féminines, c’est bien le principe de compétitions mixtes qui se retrouve aujourd’hui au cœur de la réflexion menée par le CIO. Ce principe, qui vise évidemment à renforcer l’attractivité des Jeux d’hiver auprès du public – et en particulier des jeunes – et aussi un atout indéniable pour accroître la participation féminine.

In fine, sur les 109 épreuves qui donneront lieu à l’attribution de médailles olympiques, 51 seront organisées pour les hommes (-1), 46 pour les femmes (+2), tandis que 12 autres feront la part belle aux équipes mixtes (+4).