En ce début de semaine, la circulation semble particulièrement délicate en Île-de-France. La région-capitale doit en effet faire face à un nouveau pic de pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote.
Ce dernier a de fait entraîné la mise en place de la circulation alternée où seule les véhicules ayant des plaques d’immatriculation paires sont autorisés à circuler.
Mais à cette problématique singulière, s’ajoute aussi la perturbation que rencontre en ce début de semaine une partie des lignes du RER. Ce matin, une rupture de caténaire a en effet conduit à l’interruption total du trafic du RER B – 870 000 voyageurs quotidiens – entre Paris et l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle.
Outre cette perturbation, la circulation est également ralentie sur le RER A – 1,2 million de voyageurs quotidiens, soit la ligne la plus fréquentée d’Europe – et la ligne J du Transilien ce mardi.
Ces incidents mettent en tout cas en relief le défi des transports qui devra être relevé par Paris, en particulier dans l’optique de l’organisation des JO 2024.
En règle générale, la question des transports est l’une des problématiques majeures pour les Villes Candidates – ce fut le cas pour Istanbul (Turquie) ou Boston (États-Unis) – et les Villes Organisatrices à l’instar de Londres (Royaume-Uni) et Rio (Brésil) pour les Jeux de 2012 et de 2016.
L’édition 2024 ne dérogera pas à la règle, qu’elle soit attribuée à Los Angeles (États-Unis), Budapest (Hongrie) ou Paris (France).

Si la première peut d’ores et déjà compter sur l’adoption d’un plan de modernisation de 120 milliards de dollars (111,4 milliards d’euros), la troisième espère profiter de la création des premiers tronçons du Grand Paris Express – ainsi que du CDG Express – pour décongestionner le réseau actuel et surtout rendre l’ensemble du dispositif plus performant.
C’est dans cet état d’esprit que s’était d’ailleurs exprimé la Présidente de la Région Île-de-France, lors de la visite du Président du Comité International Olympique (CIO) à Paris, début octobre 2016.
“Sport & Société” avait à cette occasion recueilli les impressions de Valérie Pécresse.
“Nous allons profondément rénover les transports, et avec les nouvelles lignes du Grand Paris Express, nous aurons le réseau de transport non seulement le plus performant, mais aussi le plus propre du monde. C’est très important.
On parle de candidature écologique mais il n’y a pas de candidature écologique sans transports écologiques. Ce programme sera un énorme atout pour le territoire : 100% des spectateurs des Jeux pourront être transportés par les transports en commun, et cela, aucune autre capitale dans le monde, aucune autre métropole, n’est capable de proposer une telle offre.
Tous les sites seront à moins de 45 minutes de Paris, et nous aurons pour les athlètes du Village Olympique, tous les sites à moins de 20 minutes par les transports en commun” avait notamment indiqué la Présidente de Région, fervente partisane de la candidature de Paris 2024.
A l’image des Jeux de Rio 2016 cet été, la réussite des Jeux de 2024 se mesurera – à Paris ou ailleurs – à l’aune des réalisations dans le domaine des transports.
Si les travaux de ces derniers ne sont pas directement impactés au budget global des Villes Hôtes, ils n’en demeurent pas moins un élément-clé du dispositif d’organisation des Jeux.
A moins de dix mois de l’élection de la Ville Organisatrice des JO 2024, Los Angeles, Budapest et Paris doivent plus que jamais en tenir compte.
Pour information, la mesure M dont parle LA2024 est une mesure qui se déploie sur la totalité de l’Etat Californien et s’étend jusqu’à 2057.
Selon
http://theplan.metro.net/wp-content/uploads/2016/09/measurem_ordinance_16-01.pdf
(page 24) on peut considérer que la part qui serait réellement livrée pour 2024 serait de l’ordre de 8 Mds$ maximum.
Le système de transport de LA (4 lignes obsolètes) n’est en aucun point comparable à celui de Paris par exemple et ne le sera pas plus en 2024.