A un an de l’ouverture des Jeux Olympiques de Rio 2016, plusieurs défis demeurent pour les organisateurs brésiliens. Mais face au doute et aux questions qui peuvent se poser, le Président du Comité International Olympique (CIO) affiche un optimisme sans faille.
Présent à Rio de Janeiro après avoir présidé la 128e Session de l’institution olympique à Kuala Lumpur (Malaisie), la semaine dernière, Thomas Bach a profité de sa visite de terrain pour encourager les organisateurs à poursuivre leurs efforts, tout en promettant des Jeux exceptionnels.

Dans son discours, Thomas Bach estime en effet qu’il ne fait “aucun doute que le monde assistera à une grande édition des Jeux Olympiques, des Jeux Olympiques qui seront une source de fierté pour tous les Brésiliens, quels que soient leur horizon et leur milieu”.
Il faut dire que le Brésil sera le premier pays Sud-Américain à accueillir l’événement olympique et que celui-ci est devenu une priorité absolue des autorités nationales depuis la clôture de la Coupe du Monde de football en 2014. Le Brésil célèbrera alors une période faste marquée notamment par l’accueil de la Coupe des Confédérations ou encore la visite du Pape François en 2013.
Autant d’événements dans un espace-temps aussi resserré. Du jamais vu.
Ces différentes manifestations ont déjà permis au Brésil de se doter de nouveaux équipements. Des stades bien sûr, mais aussi et surtout de nouveaux moyens de communication et une politique foncière ambitieuse, bien qu’éloignée des attentes d’une partie importante de la population, en particulier de celle vivant dans les favelas.
Mais pour le CIO et son Président, “le succès de ces Jeux Olympiques dépendra aussi des bienfaits que ceux-ci laisseront au Brésil. […]
Ces Jeux laisseront […] un héritage en termes de transport avec de nouvelles liaisons qui profiteront aux habitants ainsi qu’aux visiteurs pour les générations à venir. D’ici 2016, la majorité de la population carioca aura accès aux transports publics de grande capacité. En sept ans à peine, le nombre de personnes ayant accès à des transports de bonne qualité s’est accru, passant de 16% en 2009 à 63% au moment où ces bus et ces métros seront pris d’assaut par les fans des Jeux se dirigeant vers la Cérémonie d’ouverture.
Il s’agira du plus grand réaménagement olympique urbain depuis les Jeux Olympiques de 1992 à Barcelone. Pour tous, il y aura un Rio de Janeiro avant les Jeux Olympiques et un Rio de Janeiro bien meilleur après les Jeux”.
Lorsque l’on connait les bienfaits des JO 1992 sur le développement économique, urbain et touristique de la cité catalane (Espagne), les propos de Thomas Bach sont à prendre avec considération.

Les Jeux de Rio 2016 vont entrer dans l’Histoire comme les premiers Jeux sur le sol Sud-Américain. Ils pourraient aussi entrer dans l’Histoire comme les Jeux les plus bénéfiques pour la Ville Hôte en matière d’héritage olympique.
La poursuite des travaux et la planification – utilisation des sites pendant et surtout après les Jeux – seront déterminants pour assurer une telle ambition et assurer le succès tant espéré.
Les invités présents lors du discours du Président du CIO en ont certainement pris conscience. Parmi ces personnalités, citons simplement le Président du Comité d’Organisation des JO 2016, Carlos Arthur Nuzman, le Maire de Rio, Eduardo Paes, le Ministre des Sports, George Hilton et surtout la Présidente du Brésil, Dilma Rousseff.
Une Présidente en danger qui joue peut-être son va-tout avec les Jeux.
En même temps, Thomas Bach peut difficilement tenir un discours différent à J – 1 an. Mais l’héritage en terme de paysage urbain et sur les transport, Rio semble tenir toute ses promesses. Il restera beaucoup à faire notamment avec les favelas mais les JO auront transformé la ville de façon positive dans les quartiers concernés par les jeux. Mais il faudra garder un œil pour voir si le succès sera comparable à Barcelone ou Londres.