JO 2024 : Soutien mitigé pour l’éventuelle candidature de Toronto

La « Ville Reine » n’est pas encore officiellement candidate à l’organisation des Jeux d’été de 2024, mais l’idée même d’un tel projet partage aujourd’hui la population locale à en croire les résultats d’un récent sondage.

Réalisée par Mainstreet Technologies et PostMedia*, cette enquête démontre ainsi que 58% des citoyens de Toronto se déclarent favorables à une candidature de leur ville, tandis que 38% y sont opposés et que 4% sont aujourd’hui indécis.

(Capture d'écran - Mainstreet Technologie/ PostMedia)
(Capture d’écran – Mainstreet Technologies / PostMedia)

Si ces chiffres sont encourageants pour les promoteurs de la candidature canadienne – à commencer par le Président du Comité National Olympique, Marcel Aubut – les données concernant le soutien dans le centre-ville de Toronto sont nettement plus problématiques.

De fait, seuls 47% des citoyens qui résident dans le centre-ville approuvent l’idée d’une candidature olympique, alors que 48% se montrent opposés à une telle initiative.

Autre enseignement intéressant de ce sondage dans la perspective d’une candidature aux Jeux, les citoyens de Toronto sont majoritairement satisfaits de l’organisation des Jeux Panaméricains cet été et estiment en conséquence que l’événement fut un succès dans leur ville (86%).

Enfin, il est à noter l’enthousiasme des jeunes à l’égard des Jeux Panaméricains et des Jeux Olympiques.

Perception du succès des Jeux Panaméricains 2015 (Capture d'écran - Mainstreet Technologies / PostMedia)
Perception du succès des Jeux Panaméricains 2015 (Capture d’écran – Mainstreet Technologies / PostMedia)

Dans le premier cas, 91% des 18-34 ans estiment que l’organisation des Jeux Panams de Toronto 2015 ont été un succès, alors que dans le deuxième cas, 69% soutiennent l’idée d’une candidature aux JO 2024.

Perception de l'idée d'une candidature olympique de Toronto (Capture d'écran - Mainstreet Technologies / PostMedia)
Perception de l’idée d’une candidature olympique de Toronto (Capture d’écran – Mainstreet Technologies / PostMedia)

Dans les deux cas, ces chiffres sont largement supérieurs aux données globales enregistrées par l’enquête sondagière.

La publication de ce sondage intervient en tous cas au lendemain d’une enquête concernant la candidature olympique – déclarée – de Budapest (Hongrie). Une candidature qui divise elle-aussi la population.

* Sondage réalisé le 04 août 2015 auprès de 2 415 résidents de Toronto. Marge d’erreur de plus ou moins 1,99 point.

5 pensées

  1. Il s’agit d’un premier sondage donc il faut observer la tournure des prochains. Dans le cas de Toronto, au vu du sondage, il s’agit de convaincre d’abord les habitants de Toronto eux même.
    Ce qui m’étonne quand même c’est que le projet olympique ne semble pas capitaliser le succès des jeux panaméricains ou de façon marginal.
    De toute façon il faudra attendre la fin des jeux parapanaméricains pour savoir si Toronto se lance ou non dans une candidature olympique.
    En ce qui concerne la jeunesse ce n’est pas étonnant en soit qu’un majorité soit favorable aux jeux. Il s’agit de la proportion de la population dans tous les villes candidates qui sont le plus favorable à l’accueil des événements sportifs.

  2. La candidature éventuelle de Toronto ne soulève pas d’enthousiasme particulier ici au Canada. Sans doute parce qu’elle sort un peu de nulle part. Les Canadiens n’en voient pas l’intérêt pour le moment. Si l’on faisait un sondage dans la rue, je suis certain que 8 à 9 personnes sur 10 ne savent pas que Toronto est une candidate potentielle.

    Et puis, le pays a été plongé en élection plus tôt que prévu. Elles auront lieu le 19 octobre comme prévu. Sauf que le premier ministre a décidé de les déclencher le 2 août. La campagne durera donc près de 80 jours…un record! Difficile de se concentrer sur une candidature olympique dans ces conditions. De plus, la PM de l’Ontario et le PM canadien sont à couteaux tirés dans ces élections. Pas sûr que tout cela aidera à prendre une décision réfléchie avec le peu de temps qu’il reste.

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