Invité ce vendredi, dès 15h45, sur BFM-TV, Jean-François Martins, Adjoint à la Maire de Paris en charge des sports, est revenu sur la question d’une candidature olympique de la capitale et ce, après les propos successifs du Président de la République, François Hollande, et de la Maire de Paris, Anne Hidalgo.
Selon lui, “ce que dit la Maire de Paris, c’est que la vocation de Paris, c’est d’accueillir les grands événements internationaux, d’accueillir le monde à Paris. C’est d’ailleurs la vocation de cette ville.
Une candidature parisienne, ce ne peut pas être une candidature de témoignage. Ça doit être une candidature victorieuse, et une victoire, notamment lorsque l’on a des rêves et des rêves olympiques, ça se construit. Ça se construit avec méthode, notamment avec le Mouvement sportif. Ce dernier a un agenda, à savoir de rendre les conclusions de son travail sur l’opportunité d’y aller, à la fin de l’année, en décembre. Donc il n’y a aucune raison de s’exprimer avant que le Mouvement sportif n’ait rendu ses conclusions.
Le Président de la République a envie de réagir avec le cœur, avec les tripes, on est tous comme ça sur la question olympique parce que l’on est tous des passionnés de sport. Mais la passion et l’enthousiasme ne suffisent pas pour l’emporter, parce que la question, c’est de remporter les JO d’été. Pour l’emporter, il ne faut pas seulement suivre son cœur, il faut aussi écouter sa tête et Anne Hidalgo dit, méthode, sérieux et respect du calendrier du Mouvement sportif.
Le CIO présentera en décembre son Agenda 2020 pour réformer l’institution olympique. Je pense qu’il trouve cela pas mal que Paris, ville héritière de l’Olympisme et qui a accueilli Pierre de Coubertin, soit une ville qui lui fasse des propositions sur l’évolution des grands événements sportifs et notamment des JO dans les villes-mondes, dans les grandes capitales. Ces conditions, ce sont celles que posent aujourd’hui les Parisiens et les citoyens en général à l’égard des grands événements. La sobriété, la sobriété budgétaire. Il serait fou aujourd’hui de lancer une candidature à un événement où l’on jetterait des milliards par les fenêtres comme on l’a vu sur les récentes Olympiades. L’impact environnemental, c’est évidemment ce qui doit être aujourd’hui l’un des critères d’un événement olympique.
Pour qu’il y ait des retombées économiques, il faut qu’il y ait les JO. Il ne faut pas seulement qu’il y ait candidature, il faut qu’il y ait les JO. Obtenir les JO, ce n’est pas que de l’envie, que de l’émotion, c’est du travail sérieux et quand le monde sportif, quand le Mouvement sportif français dit les conclusions seront rendues en décembre sur la nature du projet, l’opportunité d’y aller, et le moment pour y aller et pour gagner, nous on partage ce calendrier là.
Le calendrier du Mouvement sportif, c’est fin d’année 2014, début d’année 2015, pour gagner, pas simplement pour candidater.
Londres a gagné les Jeux de 2012 car la candidature était incarnée par Sebastian Coe, quelqu’un issu du milieu sportif. La question d’une candidature c’est que cette dernière soit portée par le milieu sportif, donc en France, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), par Bernard Lapasset également. Il ne faut surtout pas qu’il y ait d’instrumentalisation politique. Il faut respecter le Mouvement sportif et son agenda.
Anne Hidalgo est une passionnée de sport, elle adore ça. En janvier, nous aurons une très grosse tendance”.
Une mise au point qui a le mérite d’être très claire.