Du 02 au 09 août, Rio de Janeiro (Brésil) accueille les régates internationales de voile Aquece.
Dans un site de carte postale – entre océan atlantique, montagnes alentours et Pain de Sucre – les meilleurs compétiteurs internationaux s’affronteront dans le cadre des premières épreuves tests des Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2016.
La baie de Guanabara accueillera à cet effet pas moins de 324 marins, dont 23 médaillés olympiques, en provenance de 34 pays. Cinq champs de course ont été prévus pour cette compétition inédite au Brésil au regard de son envergure.
Comme l’a affirmé Luke Patience, médaillé d’argent du 470 aux JO de Londres 2012, « c’est une excellente occasion de découvrir l’endroit et de se renseigner sur les conditions, mais bien sûr, pour tous ceux qui sont ici, il est bien évident que le défi est d’être le premier à remporter un titre sur des eaux olympiques ! »
Néanmoins, malgré le cadre exceptionnel qu’offre Rio de Janeiro, les conditions ne semblent pas toutes réunies pour faire de cette compétition internationale une totale réussite.
En effet, nombreux sont ceux qui ont déjà apportés de virulentes critiques à l’égard des organisateurs et des pouvoirs publics, accusés de ne pas enrayer la pollution de la baie de Rio.
Mathew Belcher, Champion Olympique en 470 aux Jeux de Londres, n’a d’ailleurs pas ménagé son indignation :
« Nous avons trouvé beaucoup de bouteilles et de sacs en plastique. Hier, nous avons vu un chien mort dans l’eau. […]
Si les Jeux Olympiques avaient lieu demain, nous aurions réellement un problème ».
En mars dernier, l’équipe allemande de voile avait elle aussi fait part de ses craintes quant à la bonne tenue des compétitions à venir :
« Bienvenue dans la décharge qu’est Rio ! Il est difficile de voir exactement où les régates de voile seront organisées. […]
Ce ne sont pas seulement les ordures qui sont dans l’eau, avec à chaque pluie des tonnes et des tonnes de nouveaux déchets qui tomberont dans l’eau. Et sans stations de traitement, la situation ne s’améliorera pas ».
Récemment, le Maire de Rio, Eduardo Paes, a pourtant annoncé le lancement d’un vaste programme de dépollution et décontamination de la zone à hauteur de 2 milliards de reais soit près de 660 millions d’euros.
Mais comme l’ensemble des travaux des différents sites olympiques, les retards sont là alors que 80% des eaux doivent être dépolluées d’ici l’ouverture des Jeux.
Un défi majeur qui sera difficile à relever…
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