Milan-Cortina 2026 : Le Stade San Siro confirmé pour la Cérémonie d’ouverture

Mentionné comme enceinte hôte de la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de 2026, dans le cadre de la candidature de Milan-Cortina 2026, le célèbre Stade San Siro sera bien au cœur des festivités alors qu’il était jusqu’à présent menacé par le projet de construction d’un nouvel écrin sportif destiné aux deux clubs de football de la cité lombarde.

Vue du Stade Giuseppe Meazza, plus communément appelé Stade San Siro (Crédits – Flickr / Ben Sutherland)

En 2019, le Comité de Candidature de Milan-Cortina 2026 avait clairement affiché son ambition, en annonçant l’intégration du Stade Giuseppe Meazza – plus communément appelé San Siro – au sein du dispositif des Jeux d’hiver.

Comme l’exposait ainsi le dossier de candidature de la ville désireuse de succéder, pour l’Italie, à Cortina d’Ampezzo 1956 et à Turin 2006 :

D’une capacité de 80 000 places, il accueillera la plus grande Cérémonie d’ouverture de l’histoire des Jeux d’hiver, avec celle de Pékin en 2022.

Mais malgré cette volonté d’inclure la mythique enceinte sportive milanaise, l’affirmation progressive du projet d’aménagement d’un nouvel équipement pour les clubs de football du Milan AC et de l’Inter Milan, a un temps rebattu les cartes en apportant en surplus, une certaine confusion.

Compte-tenu des objectifs alors développés par les deux équipes, avec un calendrier relativement serré au regard de la programmation des Jeux, la question était en effet de savoir si l’écrin historique de Milan serait préservé jusqu’à la tenue de l’événement planétaire ou si, à l’inverse, il serait sacrifié, avant même la venue des Jeux, au profit d’un équipement plus moderne de nature à requalifier le paysage local dans son ensemble.

Giuseppe Sala, Maire de Milan (Crédits – Comune di Milano)

In fine, le Maire de Milan, Giuseppe Sala, a souhaité mettre les choses au clair la semaine dernière.

Pour celui qui a récemment été réélu à la tête de la cité lombarde, le maintien du Stade San Siro dans la cartographie des JO 2026 constitue un hommage à l’histoire de cette installation emblématique du sport transalpin et une certaine forme d’héritage pour les organisateurs de cette édition olympique.

Ainsi qu’il l’a affirmé à l’issue d’une réunion au sommet avec les représentants des deux clubs de football majeurs de la ville, vendredi 29 octobre :

J’ai rencontré les représentants des clubs au Palazzo Marino. J’ai rappelé la position de la municipalité de Milan auprès des deux équipes. Il y a trois prérequis fondamentaux pour pouvoir passer à la phase exécutive du projet de nouveau stade.

La première est que ce stade devra respecter substantiellement les lignes et les volumes contenus dans l’étude de faisabilité qui a déjà été présentée à l’Administration.

Le deuxième point appelle à une reconversion du secteur de l’actuel San Siro afin de développer le projet de quartier des sports et de divertissements, dans un site végétalisé, là-encore selon les éléments du dossier déjà présenté.

Quel que soit le calendrier de construction du nouveau stade, la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de 2026 aura lieu dans les installations actuelles, en hommage à sa glorieuse histoire.

Enfin, troisième et dernier point, il est nécessaire que les concessions liées aux aménagements annexes au stade ne dérogent pas à ce qui est autorisé dans le projet actuel. Les deux équipes ont accepté ces propositions.

A ce stade, je pense que le Conseil peut rapidement procéder à une délibération d’intérêt public.

Avec cette déclaration, Giuseppe Sala se laisse encore une marge de manœuvre pour confirmer son appui dans la mise en œuvre de ce qui s’annonce comme l’un des plus vastes chantiers urbains des prochaines années à Milan.

Le Premier Magistrat milanais sacralise en outre le Stade San Siro comme un site incontournable de la région – et plus globalement de l’Italie – et comme un équipement majeur des futurs Jeux, même si son destin semble aujourd’hui scellé.

Visite de la Commission d’évaluation du CIO au Stade San Siro de Milan en 2019 (Crédits – Ferdinando Mezzelani / GMT)

Édifié entre 1925 et 1926, ledit stade a connu, au fil des décennies, plusieurs rénovations qui ont permis d’élever trois étages et de porter la jauge de 35 000 places à l’origine, à 60 000, dix ans après son ouverture, et enfin à 80 000 à l’aube de la Coupe du Monde de football 1990 organisée en Italie.

Reconnaissable du fait de son architecture singulière, le Stade San Siro s’est aussi illustré par ses nombreux faits d’armes.

Au-delà des derbys entre les deux clubs-phares de la ville, la structure a également abriter des manifestations de prestige, comme la Coupe du Monde de football en 1934, le Championnat d’Europe en 1980 ou, plus récemment, les finales de la Ligue des Champions en 2001 et en 2016 et, cette année, la phase finale de la Ligue des Nations de l’UEFA 2021.

Désormais, le Stade San Siro s’apprête à partager l’affiche des Jeux avec un autre monument italien, lui-aussi de renommée mondiale : les Arènes de Vérone.

Vue des Arènes de Vérone (Crédits – Fondazione Arena di Verona)

Ces dernières accueilleront en effet les Cérémonies de clôture des Jeux Olympiques et Paralympiques, de même que la Cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques et ce, suite à la récente décision actée par le Conseil d’administration de Milan-Cortina 2026 dans un souci de lisibilité du projet.

D’une capacité de 12 000 places, l’antique monument remplace, pour l’ouverture des Jeux Paralympiques, la MSG Arena qui doit sortir de terre dans le quartier Santa Giulia de Milan.

A l’instar du choix fait pour le Stade San Siro, l’accroissement de la place des Arènes de Vérone dans le dispositif des organisateurs italiens symbolise immanquablement, un réel attachement à la culture et à l’histoire.

Laisser un commentaire