Conçues pour symboliser la reconstruction du Japon après la catastrophe du printemps 2011 et la solidarité alors exprimée à travers le monde, trois sculptures aux vives couleurs ont été dévoilées en début de semaine non loin du Stade Olympique de Tokyo où aura lieu la Cérémonie d’ouverture des Jeux, le 23 juillet.

Lorsque le 07 septembre 2013, aux alentours de 15h30, la Princesse Impériale Takamado s’avance à la tribune de présentation des Villes Candidates aux Jeux d’été de 2020, les porteurs du projet de Tokyo 2020 ont sans doute conscience que l’histoire est en marche.
Grâce à un projet technique de qualité, basé pour partie sur celui de la candidature infructueuse aux JO 2016 mais avec en plus un appui populaire des plus conséquents, Tokyo 2020 fait en effet figure de grand favori face aux projets de Madrid (Espagne) et Istanbul (Turquie). Mais surtout, en l’espace de deux ans, les acteurs de la candidature nippone ont su faire passer le message que l’obtention des Jeux serait in fine un point d’horizon capital pour marquer la reconstruction du pays, après le séisme et le tsunami ayant frappé l’archipel – notamment la Préfecture de Fukushima – au printemps 2011.
D’ailleurs, ce 07 septembre 2013, l’intervention de la Princesse Impériale Takamado se fonde sur cette catastrophe et la manière dont le sport et les Jeux peuvent être un vecteur d’optimisme pour la population.
Comme elle l’affirme à ce moment-là, en français :
Au nom du peuple japonais, permettez-moi de vous dire ‘Merci’. En 2011, notre pays a été frappé par un terrible séisme et par un tsunami.
Le CIO lui a tendu la main et nous vous en remercions. C’est sans doute la première fois qu’un membre de notre famille s’exprime devant vous, mais sachez que nous soutenons l’action du sport. Le CIO donne espoir aux jeunes, notamment au travers des programmes éducatifs.
Huit ans plus tard, alors que Tokyo s’apprête à accueillir les Jeux d’été pour la deuxième fois après l’édition de 1964, les organisateurs ont dévoilé en début de semaine, trois Monuments de la reconstruction installés à proximité du Stade Olympique.

Pensées en adéquation avec l’esprit des JO 2020, ces sculptures de 2 mètres de hauteur se composent d’aluminium recyclé à partir des éléments d’encadrements de fenêtres issus de logements provisoires qui avaient été installés dans les trois Préfectures touchées de plein fouet par la catastrophe de 2011.
Les trois sculptures représentent de surcroît ces trois Préfectures, à savoir, outre Fukushima, Iwate et Miyagi. Après les Jeux, les Monuments de la reconstruction seront transportés et installés sur ces territoires, comme pour apporter une part d’héritage de Tokyo 2020, sur un modèle similaire à celui des planches et poutres de bois qui ceinturent le Village Plaza.
Signe supplémentaire de la volonté des organisateurs d’associer les Préfectures nippones au projet des Jeux – avec le concours également du Gouvernement Métropolitain de Tokyo et de LIXIL Corporation – les Monuments de la reconstruction ont été réalisés à partir de projets d’étudiants de l’Université des Arts de Tokyo.
Ces projets ont ensuite été validés par des élèves de collèges et de lycées des trois Préfectures pré-mentionnées qui y ont incorporé divers messages désormais visibles sur les parois des trois sculptures.
Une pensée